ForsideBøgerExposition Universelle In… De L'exposition, Vo.l 1

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sted: Bruxelles

Sider: 452

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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334 L’EXPOSITION DE BRUXELLES va bon train. Le quartier allemand sera très remarqué. Le pavillon des Pays-Bas, qui fera grande im- pression dans son style Renaissance hollandaise, n’attend plus que l’ornementation. On travaille d’arrache-pied à la plaine des Attractions, où le scenic-railway, chargé d’écha- faudages, découpe sur le ciel gris sa silhouette de tour japonaise. Ce que nous signalons est ce qui frappe tout d’abord la vue, dans les différentes parties de l’Exposition, au cours d’une brève visite. Mais autour de ces bâtisses dont nous parlons au hasard, il en est d’autres qui s’élèvent ; à côté de ces jardins, il en est d’autres qui s’étendent. La « maison » de l’Exposition est terminée. Le maçon et le charpentier auraient pu depuis plu- sieurs semaines accrocher au sommet du pignon principal le rameau qui marque la fin du gros œuvre. On en est arrivé maintenant à l’orne- mentation, au « fignolage ». Il reste, évidemment, à faire. Et on fait. On fait avec une activité dévorante. Des nuées d’ouvriers se sont abattues sur les façades, sur les toits, dans les chemins. On peint, on moule, on nivelle. Dans une laborieuse ardeur qui défie toute description, les wagonnets de terre grasse cou- rent dans les squares, des tombereaux apportent du sable, des ciments, de la céramique, des planches. Des hommes se jettent sur ces matériaux et, dans un va-et-vient obstiné de fourmis, se ré- pandent sur les chantiers. L’air est rempli des bruits d’un labeur magnifique. Les charrois cra- quent, les pilons tonnent, les marteaux crépi- tent, les poulies crissent, les scies grincent. Et, au milieu de ce tumultueux concert, les staffeurs se livrent à leur silencieux et étonnant travail. Précautionneusement, ils ont apporté les plâtres décoratifs ; des façades entières, frag- ment par fragment, s’érigent en quelques heures. Par miracle, Tes charpentes se dissimulent sous le staff. On dirait des squelettes se couvrant merveilleusement de la plus brillante des cara- paces. Ce travail est vraiment pittoresque. Vous avez vu, sans doute, des films repré- sentant la fantastique et soudaine construction d’un édifice au moyen de matériaux épars sur le sol, et qui, tout à coup, se mettant en mouve- ment, bondissant les uns sur les autres, vont d’eux-mêmes se mettre en place. Il y a un peu de cette cinématographie dans le curieux travail des staffeurs. L’Exposition n’est pas loin d’avoir terminé sa toilette. La grande dame sera prête pour le jour où on l’attend, belle et brillante. Si les expo- sants, rompant avec la tradition, prennent pos- session des halls et pavillons en temps utile pour leur installation privée, l’Exposition de Bruxelles s’ouvrira, dans toute sa splendeur, à la date arrêtée. LES ACCÈS DE L’EXPOSITION Le conseil communal de Bruxelles avait été saisi d’un projet d’accès de l’Exposition par le Bois de la Cambre. Ilya sept arbres qu’il s’agit de sacrifier pour permettre l’exécution de l’un ou l’autre tracé. On les a ceints d’une écharpe blanche. forêt et à rompre l’harmonie du beau plan de Keilig. « Ce serait, dit la lettre, un crime im- pardonnable de ruiner l’esthétique du Bois et de M. Max, bourgmestre, déclare la séance ouverte. L’examen des arbres condamnés. C’est en plein air, sous les grands arbres de notre Bois de la Cambre, que nos conseillers communaux avaient été appelés à délibérer lundi lo janvier. Dès 2 heures, tous nos édiles — et parmi eux le bourgmestre M. Max, les échevins Lemonnier, Grimard, Steens, Jacqmain et Vandendorpe — se trouvaient réunis avenue de Diane, en face de la route qui mène à la Laiterie. Comme public : quelques journalistes, les di- recteurs-généraux de l’Exposition, MM. Eugène Keym et le comte Adrien van der Burch, deux gardes-ville et les merles de la forêt. Tandis qu’un secrétaire prend note de leurs noms, en vue de l’octroi des jetons de présence, les conseillers, piétinant dans la boue, considè- rent avec curiosité les deux tracés proposés — l’un marqué de deux cordons blancs, l’autre de deux cordons rouges — en vue de relier l’avenue susdite à l’Exposition. M. Buyssens, chef des plantations de la ville, a déclaré qu’il s’agissait de malades ou d’arbres écrasés par des voisins trop puissants. M. Brabandt, spécialiste en matière arbori- cole, s’aventure dans les feuilles mortes pour juger de visu si les victimes proposées sont si malades que cela. Mais M. Max ouvre la séance. — Je vous ai convoqués, messieurs, dit-il, en plein bois... Nous allons délibérer comme à l’époque des Mérovingiens... Saint Louis rendait la justice sous un chêne. Nos conseillers communaux vont rendre des oracles sous les grands peupliers. M. le bourgmestre donne d’abord lecture aux édiles, autour de lui rangés, d’une lettre de protestation que vient de lui faire parvenir la Société des Amis de la forêt de Soignes. Son président, M. Buis, proteste avec énergie contre un projet qui tend à abattre des arbres de la supprimer de beaux arbres pour une exposition qui durera à peine sept mois. » M. Max ajoute qu’à son avis, il serait regret- table, en effet, de se résoudre à pareille exécu- tion. Il émet l’avis que si un chemin pour piétons est acceptable, il n’est pas admissible de créer sur un terrain aussi accidenté une route pour les voitures et les autos. M. Lemonnier tient à faire ressortir que la trouée qu’il s’agit de faire donnera une vue très belle sur les cascades qui seront au bas de la façade de l’Exposition. Un court échange de vues s’engage, duquel il résulte bientôt qu’on créera une route pour piétons, les équipages n’y pourront pas passer. Mais encore cela exigera-t-il l’abatage de quelques arbres. Les conseillers entendent qu’on agisse avec circonspection et les arbres au bras- sard sont l’objet d’un examen minutieux. — Celui-ci n’a rien.