ForsideBøgerExposition Universelle In… De L'exposition, Vo.l 1

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sted: Bruxelles

Sider: 452

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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336 L’EXPOSITION DE BRUXELLES Le siècle de Rubens. Le gouvernement français vient d’accorder son concours à l’exposition d’art du XVIIe siècle qui s’ouvrira à Bruxelles en même temps que l’exposition internationale des beaux-arts. Le Louvre et les musées de Lille et de Valenciennes fourniront à l’exposition un précieux appoint. Le baron Kervyn de Lettenhove, président du comité organisateur, s’est rendu à Paris pour régler, de commun accord avec le ministre de l’instruction publique et des beaux-arts, les dé- tails de cette importante participation. Le cortège et la cantate des vingt mille EnfantsJleurs. Il n’y a plus de poètes, répète-t-on. Notre siècle trop pratique n’a plus que quelques maxi- mes comme : « Le temps c’est de l’argent » et « les affaires sont les affaires ». Ce n’est pas encore, heureusement, tout à fait exact. Il y a encore des poètes et même des poètes qui ne font pas des vers. Au premier abord, on sourit quel- quefois de ces poètes. Et puis, quand ils vous parlent en apôtres, avec toute la foi des âges mystiques, on est étonné, et l’on écoute, et l’on se convainc, et l’on sent renaître en soi une petite fleur bleue que l’on croyait morte. Lundi 10 janvier, dans une petite réunion intime, M. Carpil est parvenu ainsi à faire vibrer quelques fibres délicates. Connaissez-vous .M. Carpil ? savez- vous ce qu’il a entrepris ? Il veut enseigner aux enfants, et même aux grands, le goût du beau par la fleur. Il a pris, voici un an, une initiative curieuse : celle de faire donner, par diverses administrations communales, des lots de terrains vagues aux en- fants des écoles. Il s’est mis à la disposition des fillettes et des gar- çonnets pour leur apprendre à culti- ver des fleurs et à les aimer. On s’est un peu moqué, au début, du « bon » M. Carpil. Il a laissé rire et a tenu bon. Il n’avait pas d’argent et il lui en fallait. Alors, tout simple- ment, le poète des fleurs y a fait passer ses maigres économies... Et il a réussi si bien qu’il a pu mettre 80,000 plantes, très gentiment, à la disposition de la ville de Bruxelles, qui n’en revenait pas. L’œuvre du « Beau par la fleur » va donc assez bien, car maintenant qu’elle a produit beaux résultats, sans doute les appuis manqueront pas. Mais le promoteur était hanté par l’approche de l’Exposition. Il faut, se disait-il, faire quel- que chose, frapper un grand coup. Et c’est alors que M. Carpil a eu cette idée assurément cu- rieuse et séduisante : réunir les enfants de Bruxelles et de l’agglomération, les vêtir comme des fleurs, leur apprendre de jolies chansons chantant les fleurs, les grouper en cortège et s’en aller, du centre de Bruxelles, en chantant ces couplets charmants, vers l’Exposition, où une cantate monstre serait exécutée, cantate exaltant le rôle et l’action de la fleur dans la vie. Ah ! cela ne paraissait pas très commode à réaliser. Et dans cette réunion du 10 janvier, où il exposait cette idée jolie, les objections se mirent à pleuvoir. Mais M. Carpil développa son petit plan et comment l’idée était, déjà, en bonne voie de réalisation. Il n’est pas possible que les communes-fau- bourgs ne fassent rien à l’occasion de l’Exposi- tion. Ixelles a décidé depuis des mois d’organiser un cortège d’enfants-fleurs: c’était l’embryon de l’idée. Pourquoi les autres communes-fau- bourgs, pourquoi Bruxelles, qui avait décidé une revue des écoles, n’en feraient-elles pas autant ? Et alors il suffisait de grouper tous ces corps d’armée enfantins... M. Carpil a couru à Saint-Gilles, a couru à Anderlecht, est allé trouver le grand organisa- teur des fêtes, M. Alfred Mabille. Il a reçu partout un accueil favorable. Il est allé voir alors M. Nestor De Tière, et lui a demandé les paroles d’une cantate et obtenu de M. Gilson qu’il en composât la musique. Il fallait aussi des chansons-marches, à exécu- La Tour espagnole. r de si ter pendant le défilé du cortège. M.Ch.Mêlant, nentes, ne lui le compositeur connu, qui s’était déjà fort inté- chaque ressé à l’œuvre de M. Carpil, s’en est chargé. Dès lors, voilà l’idée parfaitement définie, la voilà en bonne voie de réalisation, la voilà très pratiquement réalisable. Car la cantate monstre, par exemple, pourrait être répétée dans les écoles et pourrait être exécutée d’abord dans chaque commune. Chaque commune ferait les frais des costumes, qu’on pourrait exécuter dans les écoles professionnelles. Ainsi, grâce aux enfants, l’union parfaite serait faite entre les communes-faubourgs et Bruxelles d’une part, entre la commission des fêtes de Bruxelles et le comité de l’Exposition d’autre part. Et quelle fête originale et délicieuse. Voyez- vous ces groupes d’enfants-roses, de fillettes- pervenches, de garçonnets-coquelicots, de pen- sées, de géraniums, de cent fleurs diverses, mar- chant dans le'soleil, se succédant, et chantant, chacun de son côté, la fleur qu’il représente, en couplets alertes et joyeusement rythmés ? Cela ne serait-il pas sensationnel ? Et ne serait- ce pas un clou vraiment exquis pour nos fêtes ? Il y avait l’autre jour, dans cette petite réu- nion où M. Carpil exposait ce programme avec sa foi d’apôtre, des artistes comme Jean Delville, et des fonctionnaires un peu froids, et des jour- nalistes un peu sceptiques, un peu blasés. Eh bien 1 dans les yeux de tous brillait une petite lueur inaccoutumée. Ah! les enfants, quelle puissance et quel charme ils possèdent... Les fêtes de Bruxelles en 1910. Enfin donc, ainsi que nous l’avons annoncé, la commission des fêtes de l’Exposition a pu être réunie, le 13 janvier, à l’Hôtel de Ville. M. Jacqmain, le nouvel échevin de l’instruction publique,, la présidait, très paternellement, et la séance a été d’une cordialité charmante, bien que la commission n’ait pu adopter intégralement toutes les propositions qui lui étaient faites par M. Mabille, secrétaire général. Il y avait là des conseillers communaux, des artistes, des militaires, des hommes de lettres et de théâtre. Et l’on a passé en revue le programme élaboré par l’administration communale. Impossible d’entrer dans le détail de la discussion, qui a été très lon- gue, puisque la réunion a duré plus de trois heures ! Voici, finalement, le programme arrêté. Il y avait d’abord la décoration de l’avenue Emile De Mot, pour laquelle le comité exécutif de l’Exposition demandait une intervention de vingt mille francs sur les quarante mille que coûtait le travail. A l’unanimité, la commission a réduit l’intervention de la ville à dix mille francs au maximum.. Viennent ensuite les illuminations. Ces illuminations — quoique maigres - du boulevard, de la gare du Midi à la gare du Nord, et du Parc, coû- teront cent et dix mille francs. Le vœu a été formulé, à ce propos, de voir renforcer l’éclairage des di- verses places publiques et notamment de la place de la Monnaie. Ces illuminations seront perma- c’est-à-dire qu’elles égaieront Bruxelles soir, pendant trois mois. Les réceptions et fêtes à l’Hôtel de Ville enlè- vent un gros morceau du budget de cinq cent mille francs que le collège a décidé de consa- crer aux fêtes: soixante-quinze mille francs. Encore cela sera-t-il sans doute insuffisant... La proposition d’un concours d’étalages et de balcons fleuris a trouvé accueil unanime, mais un crédit restreint : dix mille francs. Les concerts-promenades du soir ont eu meil- leur destin : on leur consacre vingt-cinq mille francs. Une saison spéciale sera donnée par le théâtre de la Monnaie. La troupe du théâtre impérial russe viendra à la Monnaie, où l’on entendra Chaliapine. Avec les symphonies de Beethoven, VElectra de Strauss et une série de représenta- tions brillantes, cette saison complémentaire, qui prendra tout le mois de mai et une partie de