Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sted: Bruxelles
Sider: 452
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
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L’EXPOSITION DE BRUXELLES
Membre du conseil d’administration de l’Of-
fice colonial du ministère des colonies et prési-
dent de l’Association des anciens élèves de
l’Ecole des hautes études commerciales, M. G.
Schwob, dans les nombreuses situations com-
merciales et industrielles qu’il occupe, apporte
un concours éclairé, des connaissances très éten-
dues et une compétence particulière qui lui
donnent une autorité incontestable et le placent
au premier rang des hommes qui poursuivent,
avec une ardeur et un dévouement inlassables,
l’œuvre colonisatrice et civilisatrice qui font
aimer et respecter la France dans ses posses-
sions d’outre-mer.
La représentation des colonies françaises à
l’Exposition universelle et internationale de Bru-
xelles de 1910 est donc placée en bonnes mains
et nul doute qu’elle obtienne le succès qu’elle
a toujours eu dans les différentes expositions
qui se sont succédées depuis plusieurs années.
Les étrennes et la tombola.
Dans beaucoup d’établissements, les étrennes
données au personnel par la clientèle sont ver-
sées en une caisse commune dont le total est
ensuite partagé selon les règles de la justice
distributive. L’usage des gratifications de nouvel
an s’étant de plus en plus répandu, il est des
restaurants, des maisons de coiffure, etc., où
le magot des étrennes s’arrondit très coquet-
tement. Or, cette année, dans nombre d’établis-
sements, le personnel a consacré une partie de
ce petit capital à l’achat de billets de la tom-
bola de l’Exposition de Bruxelles, qui resteront
Les Colonies françaises. — L’Algérie.
en indivis jusqu’à la date du prochain tirage.
C’est une ingénieuse idée que plusieurs pa-
trons ont encouragée en intervenant pour leur
propre compte dans la combinaison.
L’expérience des précédents tirages démontre
que « Dame Fortune » favorise volontiers les
propriétaires collectifs de billets de la tombola.
Elle leur a fait gagner plus d’un gros lot,
comme si elle voulait que le bonheur enfermé
dans chacun des lots dont elle dispose fit la
joie de plusieurs personnes à la fois.
*
* *
Aux libéralités déjà mentionnées au profit
des orphelines de la ville de Bruxelles, nous
devons ajouter un don de 300 francs fait par
M. Verheyen, le gagnant du lot de 150,000
francs de la dernière série de la tombol 1 de
l’Exposition de Bruxelles.
Les feux d’artifice.
La commission des fêtes vient d’arrêter le
programme d’un cortège lumineux.
D’autre part, il a été décidé qu’un crédit de
100,000 francs serait accordé en vue de l’or-
ganisation de feux d’artifice.
Il y aura régulièrement trois feux d’artifice
par semaine et quatre feux d’artifice japonais
seront tirés en plein jour, à dates déterminées.
L’ÉTAT ACTUEL DE L’ORGANISATION INTERNATIONALE
Nous avons dit que sur l’initiative de l'Office et
des associations adhérentes, un Congrès mondial des
Associations internationales est convoqué à Bruxelles
en mai 1910. Toutes les associations sont invitées à
y prendre part. Dés rapports y seront présentés par
les associations sur leur organisation, leurs travaux,
l’état de l’internationalisation dans leur domaine, leurs
méthodes. Ils sont destinés à fournir au Congrès de
précieux éléments de comparaison et à constituer une
contribution à la documentation de l’internationalisme.
On nous saura donc gré de donner ici un aperçu
de l’état actuel de l’organisation internationale. Nous
l’empruntons à l’Annuaire de la Vie Internationale :
L’internationalisme de notre époque n’est pas
seulement un système idéal. C’est le résultat
d’une convergence de faits et il repose sur un
ensemble de réalités.
1° Au point de vue géographique : la vie inter-
nationale, pour ainsi dire inexistante il y a un
demi-siècle, est aujourd’hui en pleine efflores-
cence. L’activité de l’homme paraît conditionnée
par deux lois naturelles fondamentales : l’expan-
sion de la vie et le moindre effort. L’humanité
n’a cessé de marcher vers la possession totale
de la planète. La terre entière est aujourd’hui
découverte ; les mœurs se sont policées au point
d’en rendre toutes les parties accessibles aux
étrangers presque autant qu’aux nationaux. Dès'
lors, c’est donc dans l’Univers entier que
l’homme se répand. Et cela d’une ' manière si
générale, qu’on est autorisé à conclure qu’aucun
caractère essentiel de la nature humaine, d’ordre
anthropologique, ethnique, psychique ou socio-
logique, ne s’oppose à une telle expansion. (La
colonisation de l’Afrique, de l’Amérique et de
l’Asie ; l’émigration des Italiens, des Russes,
des Polonais, des Allemands aux Etats-Unis ;
l’avènement de la civilisation moderne des peu-
ples anciens : Chinois, Japonais, Indiens, Egyp-
tiens, Persans ; les foules cosmopolites qui se
réunissent périodiquement à Paris, à Londres, à
la Côte d’Azur ; les 50,000 voyageurs qui tra-
versent annuellement l’Atlantique, la Suisse tout
entière devenue un grand hôtel international de
plus de 100,000 lits, où les étrangers dépensent
chaque été 100 millions de francs, etc.)
20 Au point de vue des communications: non
seulement les hommes se déplacent en masse
avec ou sans esprit de retour, mais quelque éloi-
gnée que soit la distance qui les sépare, ils
entretiennent entre eux des relations constantes :
ils se visitent, ils échangent des produits, ils se
God. Devreese. — La sculpture et l’architecture.
rendent des services, ils se communiquent réci-
proquement leurs idées et leurs sentiments. Pour
faciliter de telles relations, tout un système de
communications permanentes et ultra-rapides a
été établi, destinées à relier tous les centres
habités : chemins de fer, lignes de navigation
maritime et intérieure, service postal universel,
télégraphe et téléphone, sans parler de ces der-
niers venus ou entrevus : l’automobile, la télé-
graphie et la téléphonie sans fil, la téléphoto-
graphie et le téléphote, la navigation aérienne.
Un exemple entre mille est fourni par la rapidité
croissante des voyages. Ainsi entre Paris et Lille
il fallait 105 heures en 1650, 42 heures en 1782,
34 heures (malle-poste) en 1814, 22 heures en
1834, 3 heures (express) en 1908. Le voyage
de Paris à Nice, qui se faisait en 1834 par la
malle-poste en 87 heures, se fait aujourd’hui
en 13 heures. De 1877 à 1907, la vitesse
moyenne sur l’ensemble des grands réseaux de
chemins de fer en France a passé de 34 à
63 leilomètres. On peut dire qu’une part consi-
dérable de l’effort d’invention et du travail de
l’humanité porte aujourd’hui sur l’établissement
et l’entretien du réseau des communications.
L’usage de tels moyens de communication va
sans cesse en augmentant. Il a donné lieu à des
organisations permanentes qui se sont étendues
progressivement à tous les domaines de la vie
et à toutes les fonctions sociales.
3° Au point de vue économique : le commerce
devenu mondial avec ses grands marchés régu-
lateurs qui nivèlent et stabilisent le prix des
produits (total des importations et exportations
du monde s’élevant à des centaines de milliards),
l’industrie organisée en trusts et en cartels
s’étendant à l’ensemble de la production de tous
pays (55 p. c. des industries sont actuellement
trustées) ; le travail organisé en syndicats inter-