ForsideBøgerExposition Universelle In… De L'exposition, Vo.l 1

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sted: Bruxelles

Sider: 452

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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L’EXPOSITION DE BRUXELLES 347 fonde armoire à provisions sera ménagée dans la muraille de la cuisine, et même le plus mo- deste des logements du bloc comptera, outre une cuisine, la laverie et'la terrasse y attenantes, une chambre à coucher au moins. De cette façon, l’on ne verra plus ce que les délégués de la bienfaisance officielle ont vu trop souvent dans l’exercice de leur mission philanthropique : des ménages, des familles entières possédant, pour tout habitacle, une pièce unique, affectée non seulement au couchage, mais à tous les mouvements de l’existence des locataires misé- rables. Dans la laverie ou scullery, un bâti spécial, divisé en deux dans la hauteur, recevra le char- bon au-dessous, la vaisselle au-dessus ; on y trouvera aussi une table fixe et un évier ; elle communiquera avec une petite terrasse conte- nant le water-closet et la trémie, sorte d’auge mobile consacrée aux ordures ménagères. Les quatre appartements superposés de chaque corps de logis (un au rez-de-chaussée, trois aux étages), ayant une disposition identique, on a pu faire en sorte que les dites ordures puissent descendre automatiquement jusqu’au rez -de- chaussée, droit dans le chariot fermé qu’auront à vider, chaque matin, les employés de la ferme des boues, et qui devra se trouver constamment sous cet appareil, dans une courette intérieure. Toutes les pièces de l’appartement convergent, j’y insiste, vers la cuisine et y ont une porte, tandis que la seule communication avec le palier pour les locataires de l’étage et avec le vestibule pour ceux du rez-de-chaussée, c’est la j>orte de la cuisine. Tous les vestibules, comme tous les Cottage Anglais. paliers, sont établis à l’est, de manière que l’on puisse obtenir facilement et rapidement la ven- tilation favorable dans tout l’immeuble. Hélas ! nous n’en sommes pas encore, en Belgique, à pouvoir offrir à nos humbles tra- vailleurs urbains le prodige de la cité-jardin réalisé en Angleterre. Mais la préoccupation du logis sain, dans un milieu sain, a conduit l’architecte à imaginer ceci : les jardins de toit ; c’est le retour à la terrasse d’antan, dont nos pays à climat humide avaient dû abandonner l’usage, mais que les modernes procédés de siccation et d’imperméabilisation des matériaux vont permettre de reprendre avec la certitude d’un succès complet : au-dessus de chacun des pâtés de maisons du nouveau quartier des Ma- rolles, sur leur toit plat, s’étendra une vaste terrasse avec pelouse, plantes ornementales, fleurs et arbustes. De plus, un lavoir composé de 46 boxes distincts sera installé dans les cours intérieures des bâtiments ; chaque ménagère du bloc y aura sa place à un boxe déterminé, muni d’une serrure dont cette femme aura la clé ; à proximité se trouvera un guichet d’où le savon nécessaire à sa lessive de chaque semaine lui sera remis gratis, pourvu qu’elle en exprime le désir, et l’on a prévu également un séchoir où des employés recevront le linge tordu, mais humide, et le mettront à sécher. Quant à la façade extérieure de cette impor- tante construction, elle sera en briques de deux couleurs : ivoire et rouge, tandis que le soubas- sement sera tout entier en pierres bleues. Un grillage, reliant toutes les cheminées pour en faire un motif ornemental, entourera la toiture plate, à destination de jardins suspendus. Le bois de chêne, le béton et les carreaux céramiques couvriront le sol des chambres ; les cours et les terrasses intérieures seront as- phaltées. Marguerite Van de Wiele. (A suivre.) ACHEVONS NOS MONUMENTS LA TOUR DE SAINT=ROMBAUT A MALINES AURA SA FLÈCHE « Je voudrais, disait il y a quelques jours l’illustre sculpteur Auguste Rodin, en parlant des cathédrales, je voudrais faire aimer cet art merveilleux, concourir à préserver ce qu’il en reste encore d’intact, réserver pour nos enfants la grande leçon de ce passé que le temps pré- sent méconnaît. » Et il a raison, le grand artiste français, en considérant l’art architectural de la cathédrale comme un moyen de convertir l’âme du peuple au culte de la Beauté et d’affiner ses senti- ments esthétiques si précis souvent et si carac- téristiques quand on les éveille. L’art monu- mental du moyen âge n’est-il pas d’ailleurs l’art du peuple, et le gothique en particulier n’est-il pas la manifestation de l’exaltation de la foule et l’expression véritable de ses sentiments multi- ples ? Cette floraison spontanée créée par la foule sera donc aussi l’élément qui entraînera son esprit vers la contemplation et la compré- hension de la Beauté souveraine. La Belgique possède un trésor architectural des plus grandioses, et ses principales villes conservent jalousement, avec une fierté farou- che, les précieux vestiges de leur passé glorieux. Malines, qui ne leur cède en rien et où s’af- firme en ce moment un mouvement intense en faveur du développement de sa richesse monu- mentale, restaure son palais du Grand Conseil, cette perle artistique due au crayon magistral du célèbre Rombaut Keldermans. Mais un projet plus grandiose, dont la splen- deur rejaillira sur le pays entier, la préoccupe en ce moment. Son édilité, ses archéologues, ses architectes rêvent, pour parfaire sa couronne de joyaux, d’achever la tour fameuse de l’église métropolitaine de Saint-Rombaut. « Il faut terminer cette tour qui fait, l’orgueil de sa ville, a déclaré le savant architecte Paul Saintenoy, cette tour qu’on salue de loin et dont l’ombre tutélaire s’étend depuis des siècles sur la vieille cité, ce monument de’ gloire et de superbe grandeur claironnant dans la nue les antiques splendeurs d’autrefois de la ville de Marguerite d’Autriche.» Certes, la question ne date pas d’hier. A différentes reprises, des hommes d’art et des ingénieurs, soucieux d’élever la gloire de notre pays, ont envisagé la possibilité de l’achèvement de l’édifice prestigieux, chef-d’œuvre éclatant de l’art ogival, qui attend depuis quatre siècles la flèche ajourée qu’avait conçu en son rêve mys- tique le génial constructeur du moyen âge. En 1837 déjà l’administration communale de Malines réunit une commission d’architectes à l’effet de s’assurer si le tronc était en état de supporter la surcharge de l’aiguille qui doit prolonger de 70 mètres son élan audacieux et sublime. Plus récemment, et notamment au Congrès de Malines, en 1864, le savant archéo- logue allemand M. Auguste Reichensperger, fervent admirateur de cette période gothique à laquelle se rattachent les plus belles productions de nos régions septentrionales, se basant sur les résultats obtenus à Cologne et à Ulm, suggérait l’idée d’achever la tour de la métropole ma- linoise. Cette motion fut accueillie avec enthou- siasme, mais le feu patriotique tomba vite et la proposition demeura sans sanction. A l’étranger même on s’intéressa à la ques- tion et en 1886 l’organe des architectes anglais The Builder y consacra une étude accompagnée d’une planche spéciale. Malines eut la bonne fortune de voir, en 1897, siéger dans ses murs le XIIe congrès de la Fédération archéologique de Belgique. Le fruit de cette réunion fut inattendu, non pas en ce qui pouvait concerner une décision définitive, mais au point de vue architectonique. Une con- jecture de la plus haute importance y fut rele- vée : la section, qui comptait les hommes les plus compétents en la matière, admit, en effet, que le plan exécuté vers le milieu du XVIe siècle, propriété de la Bibliothèque royale qui en avait fait- ri-acquisition à la vente des documents de Regnier Chalon, architecte montois, ne pouvait être qu’un calque du plan primitif de la tour de Saint-Rombaut, passé à Mons en vue de la construction de la tour de Sainte-Waudru. Cette conclusion autorisa M. Joseph Hubert, archi- tecte de Sainte -Waudru, à déclarer à la séance de clôture que, dès lors, « on ne se trouvait plus qu’en présence d’un problème d’une réali- sation matérielle et que sa simplicité d’exécu- tion égalait l’impression d’un livre précieux dont on aurait le manuscrit ». Inaltérable, un nom s’inscrira au bas de l’œuvre d’achèvement de l’édifice grandiose, j’ai cité celui de M. le chanoine van Caster, mem- bre de la Commission royale des monuments, président du Cercle archéologique de Malines. L’érudit et fidèle historien de la métropole reli- gieuse, dont il s’efforce depuis cinquante ans de relever le faste monumental, a résolu de fa- çon péremptoire la question de l’authenticité du