ForsideBøgerExposition Universelle In… De L'exposition, Vo.l 1

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sted: Bruxelles

Sider: 452

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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302 L’EXPOSITION DE BRUXELLES raient jouer convenablement sur leurs rainures, car celles-ci, comme eux-mêmes, subissent les influences de la température et, selon qu’elle sera sèche ou humide, deviendront ou trop larges ou trop étroits pour être contenus dans l’espace qui leur est réservé ; les serrures, toutes fabriquées mécaniquement, sur un modèle uni- que, vont se disloquer dès qu’on essayera d’y introduire la clé pour autre chose que pour la parade ; enfin, l’architecture générale du meuble est telle qu’elle défie et l’esthétique et la raison. lioration du sort de la classe populaire. C’était une exposition de meubles à bon marché que les élèves de l'Institut provincial des sourds-muets et aveugles de Berchem-Sainte-Agathe avaient confectionnés de toutes pièces, sur les dessins d’un architecte de mérite, M. Victor Boelens. Et le souci du bien-être des plus humbles parmi les hommes de notre société contemporaine, ré- vélé par cette curieuse exposition, eut, certes, une influence meilleure sur la solution du pro- blème que maints de ces discours politiques Foyer de l’ouvrier de Jumet-Roux, la Société du Sud de Liége et la Société de la Vieille- Montagne, dans ces maisons, l’Ecole industrielle et professionnelle de Saint-Gilles, l’Ecole Saint- Luc-des-Salésiens, le Cercle des anciens élèves de l’Ecole industrielle de Huy, sans parler de quelques industriels spécialistes, avaient disposé, non sans goût, des ameublements ouvriers, dont quelques-uns, remarquables, étonnaient par leur bas prix. Ces initiatives nombreuses, ces vaillants efforts Concours mutualiste. Exposition de 1901 (Saint-Gilles). — Meubles modèles pour habitations populaires : La Chambre à coucher des parents. Dessins de M. Victor Boelens, meubles exécutés par les élèves de Vinshtut provincial des sourds-muets et aveugles de Berchem-Sainte-Agathe Concours mutualiste. Exposition de 1901 (Saint-Gilles). — Meubles modèles pour habitations populaires : La chambre à coucher des enfants. III Il n’y a pas fort longtemps que l’on s’est inquiété, que l’on s’est ému de cette situation déplorable. Cependant, voici que l’on s’occupe sérieusement de donner au peuple des meubles plus conformes à l’usage qu’il est en droit d’en attendre. En 1901 la commune de Saint-Gilles ouvrait, dans son hôtel municipal, une exposition digne de marquer une étape dans la question de l’amé- véhéments où se sent trop la préoccupation électorale. Depuis, nous avons vu les tentatives isolées de quelques industriels, de quelques artisans et artistes belges, et nous avons eu en 1905 l’exposition du mobilier ad hoc dans les mai- sons de la colonie ouvrière de Cointe, à l’Expo- sition de Liége. Dans ces maisons, construites par la Caisse d’épargne, la Coopérative d’Ixelles, le Foyer libéral hutois, le Foyer de l’ouvrier liégeois, le tendants tous au même but, démontrent que nous sommes enfin entrés dans la voie d’appli- cation d’une réforme bienfaisante. L’idée est désormais admise que ce n’est pas le tout que d’avoir construit à l’humble travailleur un logis salubre, il faut encore pourvoir ce logis de tous les objets nécessaires à la commodité de la vie et à la bonne tenue de l’intérieur. (A suivre.) Marguerite Van de Wiele. LES UNIVERSITES L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR EN BELGIQUE Beaucoup d’écrivains, _ des étrangers et plus encore des Belges, ont insisté avec plus ou moins de vivacité et de modération sur l’infé- riorité relative de la haute culture intellectuelle en Belgique. Et, en effet, s’il y a dans ce pays des écrivains de valeur et des savants de pre- mier ordre, ils manquent en général de ce milieu sympathique aux spéculations désintéres- sées qui constituent dans d’autres pays un mer- veilleux excitant de la pensée, et c’est là, à n’en pas douter, une ombre au brillant tableau de notre prospérité nationale. Mais si l’on songe que dans ce pays surpeuplé la moindre entrave prolongée dans le libre fonctionnement du com- merce et de l’industrie causerait une véritable famine, si l’on réfléchit que l’existence de tant de milliers de familles sur un si petit territoire est un miracle constant, on admire qu’au souci légitime de produire de la richesse le peuple belge n’ait pas craint dans une certaine mesure d’ajouter celui de se cultiver intellectuellement. Le nombre de nos universités et le dévelop- pement que l’on a donné en ces dernières années à notre enseignement supérieur sont le meilleur témoignage de l’importance de cet effort. La culture intellectuelle est ancienne en Bel- gique, et si, à la suite des troubles du XVIe siècle et des malheurs qui frappèrent le pays, elle tomba brusquement dans une longue décadence, la science et la culture du moyen âge et de la Renaissance n’en avaient pas moins laissé des traces ; l’Université de Louvain, fondée au XVe siècle par le duc de Brabant Jean IV, fut un des grands centres scientifiques de l’Europe. Sans atteindre jamais, assurément, à l’immense renom de l’Université de Paris, l’Université de Louvain n’en eut pas moins, au point de vue théologique, son heure de gloire. L’esprit de la Renaissance, d’autre part, la pénétra de bonne heure ; les grands savants et les grands huma- nistes du XVIe siècle y enseignèrent avec une entière liberté d’esprit jusqu’au moment où Philippe II, voulant extirper par la force la réforme des Pays-Bas, déchaîna sur le pays les interminables troubles dont il mit deux cents ans à se guérir. Les malheurs du pays frappè- rent cruellement l’Université de Louvain et au XVIIe siècle, après la mort de Juste Lipse, elle entra dans la plus complète décadence. A la fin du XVIIIe siècle on y enseignait encore le sys- tème de Ptolémée et toutes les découvertes mo-