ForsideBøgerExposition Universelle In… De L'exposition, Vo.l 1

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sted: Bruxelles

Sider: 452

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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416 L’EXPOSITION DE BRUXELLES remarqué sur Machado de Assis. C’est en termes touchants et avec un rare bonheur d’expres- sion qu’il rendit un solennel hommage à la mémoire de son glorieux ami et regretté com- pagnon de plume, le président de l’Académie brésilienne et l’un des plus éminents roman- ciers de notre époque. Certes, il servit ainsi la M. de Oliveira Lima, Ministre du Brésil à Bruxelles. cause utile . des lettres, mais il n’est personne qui ne se. soit avisé de la portée plus haute, inattendue même, de cette manifestation litté- raire. La voix autorisée du diplomate-acadé- micien a forcé .l’attention ; bien plus, ' elle a ébranlé ses auditeurs les plus prévenus. Les attaques impuissantes, les errements de l’opinion, les préjugés légendaires étaient oubliés, ou plutôt son geste en avait fait justice par avance. Et de quels intérêts ne s’improvisait-il pas le vaillant défenseur ? Sans doute il s’agissait de glorifier le poète Machado de Assis, ma;s quelle meilleure occasion pouvait s’offrir d’affirmer une fois de plus la culture intellectuelle, artistique et morale du Brésil, — culture dont cet écrivain fournis- sait une preuve évidente, irréfutable, et dont il avait été pour ainsi dire une irradiation ? Pour la première fois peut-être la thèse était posée avec une pareille chaleur de conviction et un pareil éclat. Au surplus, elle s’inspirait d’une telle ampleur de vues que M. de Oliveira Lima n’a pas seulement atteint le but qu’il s’était proposé : — il a pu se flatter de l’avoir dépassé, car d’aucuns se sont plu, dès lors, à acclamer en lui l’un des plus illustres champions de la revanche latine. Il faut reconnaître que M. de Oliveira Lima met une grande puissance d’observation et une remarquable netteté de jugement au service d’un vigoureux talent d’écrivain. Ses missions à l’étranger, ses laborieuses recherches parmi les archives publiques et privées lui ont fait acquérir une compétence peu commune dans les événe- ments intérieurs et extérieurs du Brésil. Ses travaux approfondis sur l’histoire, et notamment son ouvrage sur Dom Jean VI, lui assurent une réputation justifiée, même en Europe ; ils de- meurent des modèles de style en même temps qu’une source inépuisable d’enseignement. Son œuvre, soucieuse d’exactitude et d’impartialité, se recommande par sa tendance éducatrice, par le souffle patriotique qui l’anime. Elle est d’ail- leurs d’une telle diversité, elle résume une telle abondance de matériaux, une telle richesse d’in- vestigations, qu’elle ne peut manquer d’exercer tôt ou tard une profonde influence. On n’a pas oublié les belles pages qu’il a écrites sur la ré- forme diplomatique, et qui ne sont que le début d’une campagne à laquelle il se dévoue ardem- ment. Ce lui fut une occasion de plus de faire ressortir le côté vraiment pratique de ses vues, la puissance et la justesse de ses déductions. Pourtant, ce n’est là qu’un des moindres mérites de son inlassable activité. En effet, les articles sur Coelho Netto, José Verissimo, Olavo Bilac, Ruy Barbosa, qu’il vient de publier, à Paris, dans la Revue, remportent déjà un légitime succès en proclamant la valeur d’une littérature jusqu’ici trop méconnue. Et ce serait peu, si sa plume alerte et sûre, sa parole persuasive et sincère ne conquéraient, chaque jour encore, de nouvelles et plus nombreuses sympathies à la nation bré- silienne qu’il a pris hautement à cœur de faire aimer et estimer à l’étranger. * * Le docteur J.-P. da Silveira Bulcâo, consul général du Brésil en Belgique, est né à Pinda- monhanga (Etat de Sâo-Paulo, Brésil). 11 commença ses études à Rio, -mais dut aban- donner la médecine, pour des raisons de santé. Il entra en 1859 à la Faculté de droit à Sâo- Paulo, où il a eu comme camarades d’académie Prudente de Moraes, Campo Salles, Rangel Pestana, Bernardino de Campos, Quirino dos Santos, et d’autres encore, qui furent ensuite ses compagnons clans la fondation du parti ré- publicain et dans la propagande en faveur de l’abolition de l’esclavage. En 1863 il termina ses études et pratiqua comme avocat, pendant deux ans, à Rio. Il se maria dans la capitale, puis retourna à Sâo-Paulo, où il exerça d’abord les fonctions de procureur de la République à Jacarrehy et plus tard celles de juge à Pirahy, Barra Mansa et Pindamonhangaba. Mais la pro- fession d’avocat l’attirait davantage et on le vit bientôt à la barre. Le docteur J.-P. da Silveira Bulcâo est le fondateur, avec quelques amis, du club républi- cain de Pindamonhangaba, dont il fit partie de la direction jusqu’à la proclamation de la Répu- blique, en se dévouant de tout son cœur à la propagande des idées modernes. Il a été candi- dat du parti républicain et un des signataires d’un programme qui a eu une grande influence. Après la proclamation de la République, il a été nommé consul général à Marseille, ensuite il a exercé les mêmes fonctions à Porto, à Trieste, M. da Silveira Bulcao, Consul général du Brésil en Belgique. et finalement en Belgique, où il est consul géné- ral depuis quinze ans. Le docteur J.-P. da Silveira Bulcâo rend de grands services à son pays par l’activité dé- ployée à développer les rapports entre le Brésil et la Belgique ; ses compatriotes vantent son dé- vouement. Voici ce que dit, parlant de M. le docteur Bulcâo, l’auteur du livre // Brasile e gli Italiani, publié à l’occasion de l’Exposition de Milan : « Travailleur excellent, il s’est dévoué tou- jours avec ardeur à l’étude philosophique, his- toire et géologie ; il a dédié son activité à la recherche de la houille dans la vallée du Para- hyba (Etat de Sâo-Paulo).» D’autre part, M. A. Marcondes, de l’Institut historique et géographique de Sâo-Paulo, dans le livre intitulé Appontamentos historicos e genealogicos, dit : « Le docteur J.-P. da Silveira Bulcâo a tou- jours été doté d’un caractère indépendant et a exercé tous les emplois et commissions qui lui ont été confiés par le gouvernement avec le plus grand zèle et intelligence. Le pays et la Répu- blique lui doivent des services importants ; il est un des fils de Sâo-Paulo qui a su conquérir un nom élevé pour la gloire et l’honneur de son pays.»