ForsideBøgerExposition Universelle In… De L'exposition, Vo.l 1

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sted: Bruxelles

Sider: 452

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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420 L’EXPOSITION DE BRUXELLES desquels se réunissent déjà les quelques visiteurs munis de permis. Cette curiosité indique dès à présent que l’endroit sera l’un des plus recher- chés de la world’s fair. Au jardin des Colonies tout est dans un état de grand avancement. Le Canada se distin- gue particulièrement par sa grande activité. En revenant vers la terrasse qui précède la façade principale, on constate que le superbe pavillon de la ville de Bruxelles, la maison de Rubens qui est un petit bijou, le pavillon de la ville de Liége, le palais du travail féminin, les annexes de la section belge sont terminés. Il faudra dépenser encore beaucoup d’activité pour achever la colossale entreprise, mais tout fait prévoir que l’Exposition de 1910 sera prête à la date officielle, comme jamais exposition ne fut prête. Toutes les bonnes volontés s’exercent d’ail- leurs dans ce but. Et c’est un pittoresque spec- tacle que celui de ces ouvriers de tous pays, Belges à la silhouette qui nous est familière, Français au large pantalon de velours serré, à la cheville et barré de l’éternelle ceinture de fla- nelle, Allemands, à la veste au col rabattu, aux boutons métalliques, au chapeau décoré d’une penne minuscule, Hollandais au collier de barbe, c’est un pittoresque spectacle que celui de ces ouvriers de tous pays s’acharnant sur l’immense travail dont la glorieuse récompense est pour le 23 avril. * * * Nous avons parlé longuement, dans un article précédent, de la galerie des machines. Nous avons dit quel formidable édifice, elle sera. Nous avons fait ressortir aussi la complication du travail accompli : la construction des fondations, l’édification des substructures, l’enchevêtrement des canalisations. La halle des générateurs sera une des plus intéressantes qu’on aura vues. Tous les perfec- tionnements du progrès y seront apportés. Nous aurons là une installation tout à fait moderne. Le chargement de combustible et l’évacuation des cendriers même se fera automatiquement. Tout le service des installations mécaniques est concentré dans les halles des machines. Une batterie de dix chaudières vaporisera 50 tonnes d’eau à l’heure. Cette vapeur se répan- dra, par tuyaux souterrains, dans toute l’étendue de la galerie. L’eau sera fournie par la Société intercommu- nale à raison de mille mètres cubes par heure. Cette eau, dès qu’elle sera échauffée, sera re- prise par des appareils réfrigérants, dans une proportion de cinq cents mètres cubes par heure, et reversée dans des aqueducs qui courent sous les galeries. Les eaux usées seront jetées à l’égout par des conduits en fonte. Ce qui précède concerne particulièrement la partie ixelloise de l’Exposition. La portion comprise entre .l’avenue du Sol- bosch et le Bois (de la .Cambre sera desservie par une station électrique de la ville, située à la lisière du Bois de la Cambre, entre le garage des Tramways Bruxellois et le Palais des tra- vaux féminins. Cette station est destinée à desservir le quar- tier à créer plus tard à cet endroit. Elle est munie de tous les appareils transformateurs, comme toutes les stations. Soixante-dix kilomètres de câbles souterrains conduisent le courant électrique parmi la plaine de l’Exposition. Le câble à haute tension court jusqu’au tableau installé dans la galerie des machines. Il part de la station électrique, longe le bassin et les jardins de la grande terrasse, contourne, en se dirigeant vers l’avenue des Concessions, la section belge, passe à gauche derrière le bâtiment principal, longe les halles de l’Angleterre, traverse l’avenue du Solbosch, à proximité de la porte n° 2, et va, sous lest jardins, en suivant la ligne des halles de l’in- dustrie, jusqu’à la galerie des machines. Des plaques indicatrices signalent ce parcours en termes menaçants : danger de mort! Il y a du danger, évidemment, mais il ne faut rien exagérer. L’intimidation est pour inspirer la prudence aux entrepreneurs. On a vu, dans certaines expositions, des ouvriers qui, construi- sant un pavillon, enfonçaient les pieux jusqu’aux câbles, qu’ils détérioraient ainsi et provoquaient de longs et délicats travaux de réparation. Les précautions prises ici ont eu pour résultat d’évi- ter tout accident de ce genre. PÉLICAN PAR M. V. DE HAEN. A ce câble principal viendront se raccorder les installations particulières pour les halles et les jardins. La ville mettra à la disposition de l’Exposition 1,600 kilowatts. Les jardins seront éclairés à la lumière élec- trique. Douze cents lampes à arc et quinze cents lampes à incandescence seront éparpillées dans l’Exposition. Ces chiffres seront considérable- ment augmentés par les illuminations qui seront féeriques. L’intérieur ne sera pas éclairé le soir, l’expé- rience ayant démontré, ailleurs, qu’il n’y a que de mauvais résultats à attendre de pareille en- treprise. Les visiteurs, fatigués par une longue promenade parmi les stands, boudent les gale- ries dès l’heure des feux. D’autre part, la lu- mière artificielle nuit le plus souvent à l’éclat des marchandises et produits exhibés. Le gaz sera en honneur aussi dans certaines parties de l’Exposition. La plaine des jeux et le jardin des colonies seront éclairés par des expo- sants de la classe du gaz. Ajoutons que la section allemande produit elle-même sa force motrice et son éclairage. Le compartiment français aura aussi sa station élec- trique, mais s’alimentera de vapeur et d’eau à la canalisation générale. * * * Un service dont l’importance n’échappera à personne et qui est à la base de l’organisation est celui du chemin de fer. Si l’on se porte en pensée vers tous les détails quï doivent être réglés par l’administration du railway, oh reste vraiment déconcerté. Dès le premier jour il a fallu amener le ma- tériel, les terres de remblais, les bois, les pierres, les métaux ; plus tard, il a fallu apporter des graviers, des plantes et mille autres choses ; dans quelques jours il faudra conduire au Solbosch les marchandises des exposants, colis dont le nombre défie toute évaluation. Tout cela doit se faire correctement, méthodi- quement, sans arrêt, sans défaillance. A la tête de ce service de la manutention le gouvernement a heureusement placé des fonc- tionnaires habiles et compétents : MM. Hamaide, directeur, Lemaire, Abbeloos, Bervelt, ainsi que des employés et ouvriers expérimentés. Le service de la manutention consiste donc à amener le transport et la mise à pied d’œuvre de tous les matériaux, de tout le matériel, de tous les produits de l’industrie destinés à être exposés. Si les marchandises qui arrivent appartiennent à des Belges, les caisses et les embal- lages sont retournés gratuitement, par les soins de l’administration, à leurs expéditeurs. Si ces enveloppes pondé- reuses viennent de l’étranger, on les emmagasine jusqu’à la fermeture de l’Exposition dans des locaux spéciaux. Ce service, on s’en rend compte, représente une mission délicate et compliquée. Il convient, pour organiser utilement un ser- vice de l’espèce, que l’on soit à proximité d'une gare à laquelle l’Exposition puisse être reliée par un raccordement. Il est indispensable que des voies ferrées cir- culent à travers la world’s fair et y pénètrent dans toutes les directions. Des ponts tournants doivent être aménagés de façon à permettre l’évolution en tous sens des convois. C’est avant les travaux d’édification que les chefs de la manutention ont à se soucier de ce point. Leur tâche commence donc par l’éla- boration de plans précis. Pour l’Exposition de 1910, on a créé, dès les premiers jours, la gare d’Etterbeek-Exten- sion, où se concentrent et se concentreront, à l’arrivée, tous les wagons dirigés, de n’importe quelle région, sur l’Exposition. La gare d’Etterbeek-Extension dispose de dix voies, où peuvent s’aligner des rames de 350 à 400 wagons. Ces installations sont établies dans une sorte de triangle formé par les lignes de Tervueren, de Namur, de Schaerbeek et de Hal. Dans cette gare a lieu le classement des wagons, d’après les sections qu’ils intéressent. Le raccordement, qui a environ trois kilomètres et demi de longueur et qui court sur une pente de vingt et un millimètres par mètre, longe, en serpentant, la plaine des Manœuvres, le Hout- weg et le cimetière de Boondael. Traînées par de puissantes machines, les rames de wagons atteignent l’entrée de l’Exposition, où un nouveau classement se produit. Trois voies principales s’ouvrent sur le vaste enclos. L’une, tournant à gauche et passant sur la ter- rasse qui domine les jardins de la ville de Paris, va desservir la partie qu’occupe notamment la section allemande ; une autre, pénétrant tout droit vers la section des industries belges et