ForsideBøgerExposition Universelle In… De L'exposition, Vo.l 1

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sted: Bruxelles

Sider: 452

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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Side af 462 Forrige Næste
L’EXPOSITION DE BRUXELLES 425 Vallons de Provence, nous sommes bien près de pardonner à l’artiste son mur, posé en dépit des lois de l’équilibre, ou son soleil railleur qui semble se moquer du spectateur, pour ne plus admirer — mais très sincèrement alors - qu'une prairie et des fleurs qui contiennent en elles toutes les magnificences de la création. Gauguin lui-même verrait aujourd’hui ses audaces s'émousser et des admirateurs lui venir très sin- cères. Qu’a-t-il donc fallu pour opérer ce revire- ment de notre goût ? Peu de chose ou beaucoup peut-être. L’effet de cette force mystérieuse qui agit sur l’ensemble de l’humanité, à l’insu de celle-ci, qui pénètre secrètement l’ambiance des êtres et des choses, fait de l’audace d’hier la vérité d’aujourd’hui, d’une vision jugée témé- raire autrefois une beauté dégagée, épurée et triomphante. Arthur De Rudder. PANORAMA DE LOKANDU. L’Exposition Coloniale. — Une visite au Musée de Tervueren. Un collaborateur du XXe Siècle a fait une visite au nouveau musée de Tervueren, où l’on travaille activement et où l’on espère être prêt le Ier mai. Notre confrère a tout d’abord jeté un regard sur la salle d’exportation. « On y verra, lui a dit le chef du personnel, M. Dewaet, tout ce qui se fabrique en Belgique à l’usage des blancs ou des indigènes de la colo- nie. Nous exposerons des chaussures, des che- mises, du linge, des couvertures, tout ce qui est nécessaire à l’équipement des Européens, les produits d’alimentation destinés au ravitaille- ment des postes et aussi des perles, de la fausse bijouterie, des étoffes destinées aux échanges. Au fond de la salle se trouvera la section des transports, montrant les steamers, les grandes voies de communication, les principaux centres d’élevage et d’agriculture, les principales mis- sions. Les ports et les chefs-lieux de district seront représentés en maquettes, et cette repro- duction sera aussi fidèle que possible. Cette section pourra être très rapidement achevée.» Mais laissons maintenant parler le visiteur : « Je continuai ma promenade. Cette première salle aboutit à une salle d’angle, de proportions assez réduites, mais qui offrira un gros intérêt pour le visiteur. On doit y construire une hutte indigène, dans un décor approprié. Le but est de montrer comment le noir vit dans la forêt pen- dant la récolte du caoutchouc, et aussi comment il procède pour recueillir le latex, c’est-à-dire la sève de l’arbre. Cinq grands arbres à caout- chouc, ramenés d’Afrique, ont été plantés là, et deux indigènes — nègre et négresse — indi- queront par leur attitude comment se pratique l’incision. Autour de la salle s’étaleront dans des bocaux toutes les variétés des latex, ainsi que les acides dont se sert le travailleur noir pour coa- guler le caoutchouc.» * * * « De la salle d’exportation on pénètre dans la section des produits d’importation. Il y a là deux salles éclairées par de larges verrières et peuplées de nombreuses vitrines. Ces deux com- partiments sont presque achevés. Les portes seront ornées de magnifiques dents d’ivoire et l’on y admirera un riche trophée formé de 24 immenses pointes, dont la plus importante ne pèse pas moins de 60 kilos. » L’ivoire joue d’ailleurs un rôle prépondérant dans la décoration de ces deux salles. Une seule défense a fourni la garniture complète d’une vaste vitrine et l’on est stupéfait du nombre d’objets qui en sont sortis : nécessaires de toi- lette, billes de billard, ronds de serviette, coupe- papier, bibelots d’art, figurines délicatement sculptées. Le travail indigène de l’ivoire, exécuté par des arabisés, ne sera pas un moindre sujet d’étonnement pour le public. » Une des attractions de ce salon sera l’expo- sition des minerais du Katanga : minerais de fer, d’étain, de plomb, de cuivre, extraits du sol de ce riche district. On y verra aussi des pépites d’or. J’ai sollicité vainement la faveur de les contempler. Le directeur du musée les garde jalousement dans un coffre solidement cade- nassé... » L’industrie indigène tient une large place dans ce compartiment, et le visiteur suivra cer- tainement avec intérêt les phases diverses de la fabrication des nattes, depuis la cueillette des fibres du bananier et du raphia jusqu’à la machine à tisser ou la confection des cordages. » Nous n’allons pas passer en revue l’immense variété des produits congolais. Disons toutefois