ForsideBøgerExposition Universelle In… De L'exposition, Vo.l 1

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sted: Bruxelles

Sider: 452

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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34 L’EXPOSITION DE BRUXELLES se distinguent aussi par la richesse du coloris et le goût des architectures. Ses œuvres sont con- servées dans sa ville natale, à Lille, à Berlin et jette encore quelque lumière. C’est le peintre Jean Mostart (1470-1555) qui, au milieu du XVIe siècle, continue les traditions des anciens l’église Saint-Jacques, à Bruges; enfin les Pourbus, Pierre Pourbus est le chef de cette génération de peintres. C’était un esprit ouvert à toutes les mani- à Lubeck. gothiques; c’est aussi la dynastie des Prévost, dont festations de l’intelligence. Il fut ingénieur, archi- Bernard Van Orley est par essence le peintre de transition, celui qui unit la grâce et le sentiment le principal représentant est ce Jean Prévost qui, né à Mons, vint s’établir à Bruges vers 1494. Il fut tecte et peintre. Né à Gouda vers i5io, il vint s’établir à Bruges, où il mourut en i58q. C’est un italien à la rudesse et au réalisme flamand. Il naquit à Bruxelles vers 1492. Jeune encore, il se rendit en Italie, qui était alors la terre promise des artistes. Il partit animé d’un bel enthou- siasme, qui ne se démentit pas pendant un long séjour à Rome. Il se lia d’amitié avec Raphaël. Il fut son admira- isotmk teur et son élève. De retour à i génie austère et grave. Sa ville d’élection conserve 'une notable partie de ses tableaux. Ses portraits, les Bruxelles, sa renommée s’affirma. Il apportait dans ses œuvres un reflet du génie latin alors à la mode, et cela fit sa richesse et sa renom- mée. Marguerite d’Autriche, régente des Pays-Bas, le nomma son peintre attitré. Il mourut en 1642 et son corps fut enterré dans l’église Saint- Bernard Van Orley fut de ces artistes curieux et vigilants qui recherchent toutes les formes de l’art pour exprimer leur pensée. Il fut peintre; il dessina les cartons d’après lesquels furent exécutées les fameuses tapisseries conservées au Louvre, à Hampton-Court et à Reims. Les vitraux célèbres de Sainte-Gudule furent également son œuvre. Par- tout se révèle l’esprit nouveau dont il s’inspire. Il se plaît à reproduire les architectures lourdes et compli- quées en qui se sont transformées les légères constructions de la Renais- sance italienne. Les accessoires, c’est-à-dire les vêtements, les meu- bles, les vases précieux et rares sont traités avec un soin minutieux. Les physionomies et.des attitudes de ses personnages nous rappellent aussi la manière des maîtres italiens; joyaux de son œuvre, sont au Louvre et à Anvers. La multiplicité de talent de Pierre Pourbus rappelle un autre peintre, d’ori- gine liégeoise, qui, lui aussi, montra des aptitudes très diverses. C’est Lambert Lombard (i5o5-i 566), pein- tre, poète, architecte et graveur. Ita- J 1lianisant, oublieux des traditions ■ nationales, mais homme habile, artiste érudit, il exerça une influence considérable sur ses élèves, parmi lesquels on eile Erans Floris et Gui1- laume Key. SAvec Pourbus semble se lermer 1e ■cycle qu’on pourrait dire héroïque de nos premiers peintres. Héroïques certes, parce qu'ils eurent toutes les H audaces, toutes les ardeurs, tous les enthousiasmes, parce qu’ils s’élan- X1 cerent avec une juvénile témérité H à travers un monde de clartés et de splendeurs, à la recherche des toise ms d'or qu'un naïf et poétique génie àleur faisait entrevoir. Ce furent, à côté des chefs illustres, les Van Eyck, les Memling, les David, les Matsvs; les disciples plus modestes, les Albert Bouts, les Josse Van Clève, les Jean Matsvs, et aussi la foule des anonymes dont la postérité n’a pu conserver la gloire et qu’elle a décoré, comme suprême hommage i des noms si charmeurs et si doux de maitres d’Oultremont, de la Légende de Marie, de l’Abbaye d’Afflighem, des Sept douleurs, etc. Doués d’une vue pénétrante et quelquefois ils en sont une imitation servile, mais il y a de l'énergie, parfois trop accentuée, dans sa com- position, une imagination ardente, un dessin sûr et correct. La Patience et les Epreuves de Job, conservé au Musée de Bruxelles, nous montre les défauts et les qualités de ce peintre, qui reste un des plus grands parmi les romanistes flamands. Les derniers peintres de Bruges Tandis qu’Anvers développe sa richesse com- merciale, Bruges commence sur les rives de ses canaux désertés son sommeil séculaire. Pour- tant, avant de mourir,.,la glorieuse école de Bruges Lancelot-Blondeel. — Saint-Luc peignant la Vierge l’ami de Durer; il peignit un Jugement dernier où,à l’exemple de Michel-Ange,il introduisit parmi les réprouvés des personnages illustres de son temps. Ce sont les Claeis : Pierre Claeis Ier, qui fut, croit-on, l’élève de Gérard David; Pierre Claeis II (mort en i6o3) et ses trois fils Gilles, Antoine et Pierre; Lancelot Blondeel, originaire de Pope- ringhe, dont les tableaux sont facilement reconnais- sables aux cadres architecturaux exécutés en brun sur fond d’or, dont il entoure ses représentations de Diep le Père ou des saints; Albert Cornelis, dont le Couronnement de la Vierge est conservé à subtile, ils étudièrent la vie intérieure des choses, et ils découvrirent des beautés qui ne furent plus révélées ensuite à des âmes moins modestes et moins pures. Ils n’atteignirent pas au sublime, qui est réservé à de plus mâles génies. Ils eurent le don d’enfance et de jeunesse, celui de croire et de s’émerveiller. La terre leur apparut comme un grand jardin, paré de fruits, d’émeraudes et d’pr et borné par des horizons vermeils, où errait en robes de brocart et de soie la multitude magnifique des vierges, des saints, des princesses et des sages. Arthur De Rudder.