ForsideBøgerExposition Universelle In… De L'exposition, Vo.l 1

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sted: Bruxelles

Sider: 452

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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L’EXPOSITION DE BRUXELLES 447 LA CHEMINÉE DE L'EXPOSITION INTERNATIONALE DE BRUXELLES. (70 M. DE HAUT DIAMÈTRE INTÉRIEUR AU SOMMET 3™50'. château d’eau d’Ixelles, formé, peut - on dire, d’un seul bloc de béton. Je n’évoquerai donc pas l’aspect extérieur de cet ouvrage, vulgarisé d’ailleurs déjà par la photo- graphie. Mais il est des éléments d’apprécia- tion que ne peut livrer l’image. Le réservoir que contient le château d’eau d’Ixelles est d’une capacité de huit cents mètres et le fond de cette cuve colos- sale est placé à trente-deux mètres du sol. Le sommet de l’édifice atteint la cote de 44 m. 30. Ces,, quelques données jetées sur le papier, je résisterais difficilement au désir de fixer succinctement les impres- sions que j’ai emportées d’une visite au fameux château d’eau. Au bas de la tour énorme et robuste qui semble un beffroi, ou mieux un phare épaissi, se trouve la salle des ma- chines élévatrices. Un escalier en béton — est-il néces- saire de le dire ? — me conduit aux deux étages aménagés en appartements, habités par deux ouvriers et leurs fa- milles. Séjour de calme qui fait songer à la quiétude régnant dans les clochers d’église. Me voici dans le fût conique suppor- tant la haute et ample couronne conte- nant le réservoir. Oh ! la curieuse et rationnelle construction ! Les parois constituées en claveaux semblent édi- fiées en pierres grisâtres d’uniformes dimensions. Cet aspect donne la sensa- tion d’une solidité à toute épreuve, et cette sensation n’est pas trompeuse ! Majs, après avoir promené le regard en cercle, j’observe les quatre passe- relles, disposées en croix et constituant successivement, dans la hauteur ver- tigineuse de cet étrange ball, autant de paliers. Ces passerelles, garnies de parapets en fer, sont nécessitées par les raccords des énormes tuyaux métalliques dressés dans le milieu du fût, tuyaux d’amenée et d’écoulement des eaux. Comme l’escalier collé à la paroi intérieure de la tour, les hardis paliers crucifères sont exclusivement construits en béton armé. Il en est ainsi d’ailleurs pour tout ce dont on est entouré, dans la blonde lumière, tombant des hautes croisées sauf bien entendu pour les organes mécaniques. Toutefois, je ne suis pas au bout de mes étonnements de profane. A présent je gravis, dans l’obscurité, un escalier de fer. en spirale. Ces marches sont disposées à l’intérieur d’une gaine constituant une des parois du réservoir. Celui-ci est formé de trois enveloppes concen- triques. La première n’est autre que la cage même de l’escalier interne dont je viens de parler ; la deuxième est la paroi extérieure de l’énorme cuve et, enfin, la troisième la partie externe de la couronne terminale de l’édifice. Cette dernière paroi est percée de nombreuses fenêtres, et le couloir qu’elles éclairent permet- tra de réparer, le cas échéant, avec aisance, les deux enveloppes même du réservoir. Voilà les ingénieuses combinaisons que l’on peut réaliser au moyen de cette merveilleuse matière qu’est le béton armé. MM. Léon Monnoyer et fils ont créé, peut-on dire, dans leur château d’eau d’Ixelles, le type parfait des constructions de ce genre. Et qu’il me soit permis encore d’insister sur le caractère I! fII II LE CHATEAU D’EAU D’IXELLES (800 M3 ; 43 M. DE HAUT). CHEMINÉE AVEC RÉSERVOIRS EN BÉTON ARMÉ (MINES D’ANDERNY-CHEVILLONS artistique que ces constructeurs émérites ont su donner à la structure apparente de cet édifice de pure utilité donc. Ce point avait une grande importance pour les agglomé- rations urbaines dans lesquelles les en- trepreneurs bruxellois seront appelés à rééditer leur tour de force d’Ixelles. J’ajouterai à cette description cursive qu’un belvédère spacieux est aménagé au sommet du monument et que de cet observatoire, juché à près de quarante- cinq mètres de hauteur, dans la partie élevée de la capitale, on jouit de vues panoramiques admirables... ; mais je ne puis m’attarder à ces agréments dans cet article industriel. En terminant je dirai — ce qui n’étonnera personne — que depuis la la réussite d’Ixelles, la société Léon Monnoyer et fils a construit des châ- teaux d’eau, notamment aux charbon- nages de Bascoup, aux aciéties du Nord et de l’Est, à Pienne (France), et dans le grand-duché de Luxembourg. Le brevet Léon Monnoyer et fils accomplit d’ailleurs son tour du monde. La célèbre firme de béton Mouchel et Cie, de Londres, en a acquis la licence pour l’Angleterre. La France fut, d’autre part, le premier pays qui s’assura l’exploitation du système Mon- noyer. Sur les bords du canal de Suez, comme en Indo-Chine, on construit déjà en claveaux de béton. En ce mo- ment on négocie la vente de la licence du brevet dans la République Argen- tine, aux Indes néerlandaises et au Japon. L’invention à laquelle MM. Léon Monnoyer et fils ont attaché leur nom ne sera pas un des éléments les moins actifs de notre expansion indus- trielle à l’étranger. Achille Chainaye. AI'î £14