Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sted: Bruxelles
Sider: 452
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
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L’EXPOSITION DE BRUXELLES
prévoyance en ce qui concerne les retraites; la
Société fraternelle et la Caisse de réassurance
ajoutent leurs secours à ceux que la Caisse de pré-
voyance donne aux blessés et aux malades, etc. En
un mot, tout s’enchaîne et tout se tient.
Enfin, d’après M. Rolin, deux points caractéris-
tiques distinguent ces créations :
« D’abord, les institutions ouvrières de Marie-
mont-Bascouo ne sont'pas restées dépendantes de
masse amorphe d’actionnaires, écrit-il, que l’on
pourrait attendre des initiatives aussi généreuses.
L’élément individuel, la volonté qui décide, le
pouvoir de réaliser sont des conditions nécessaires
de toute entreprise appelée à réussir. »
Les Warocqué forment à Mariemont une
dynastie vieille d’un siècle; elle a pour fondateur
M. Nicolas Warocqué, sous le premier Empire;
elle a pour continuateurs MM. Abel Warocqué,
Actuellement la Belgique extrait plus de 20 mil-
lions de tonnes de charbon, la Russie n’extrait que
i6,3oo,ooo tonnes, le Chili 10 millions, le Japon
6,700.000, la Chine 6 millions, l’Italie 470,000,
la Suède 2^0,000, le Tonkin 200,000.
Il y a des pays bien plus à plaindre que le nôtre,
encore que plus vastes. Certes, l’Autriche arrive
avec une production minière de ?2,5oo,oootonnes,
la France avec 32,800,000, l’Allemagne avec
Vue d’une partie de la Cité Ouvrière de l’Olive
Rivage dit de Bellecourt, sous Seneffe, pour chargement de bateaux
la bonne volonté ou du zèle de leurs premiers fon-
dateurs. Ceux-ci, très sagement, ont cherché à ne
pas se rendre indispensables.
» Les œuvres qu’ils ont créées tiennent, en
quelque sorte, debout toutes seules. Les hommes
qui les dirigent aujourd’hui peuvent disparaître,
elles demeureront; elles continueront à exister et
à prospérer sans eux. Elles ont une vie propre.
Bien différentes en cela de ces institutions de
parade, ne reposant sur aucune base financière
sérieuse, qui font quel-
quefois honneur à l’es-
prit de charité de leurs
fondateurs, mais, assu-
rément, ne font pas hon-
neur à leur esprit de
prévoyance !
» En second lieu, les
institutions ouvrières de
Mariemont-Bascoup
sont très respectueuses
de la liberté de l’ouvrier.
Partout, dans les caisses
de prévoyance et les
caisses de secours, dans
l’organisation du service
sanitaire, dans les con-
structions de maisons
ouvrières, etc., on s’est
bien gardé de tenir le
travailleur en tutelle. Il
y aurait dans cette ten-
dance un danger de l’in-
tervention patronale :
l’esprit d’initiative de
l’ouvrier, son caractère,
son indépendance au-
raient à en souffrir.
Mais à Mariemont et à Bascoup on s’est toujours
souvenu que l’ouvrier est un homme et doit le
rester : de toutes les institutions ouvrières qu’on y
a créées on a fait des écoles de liberté. »
Encore un trait des institutions de Mariemont
que l’étude de M. Rolin met en lumière : le rôle
considérable qu’ont joué dans la création et la
direction des diverses institutions quelques person-
nalités éminentes et en premier lieu les membres
de la famille Warocqué. « Ce n’est pas d’une
Léon Warocqué, Arthur Warocqué, Georges
Warocqué et Raoul Warocqué. Hommes du
terroir, fils d’une province industrielle où l’esprit
des affaires, la connaissance des hommes et les
tendances positives et expérimentales sont devenus
des qualités de race, ils cherchent en toute chose
ce qui est utile, réalisable, pratique.
« ...M. Raoul Warocqué n’occupe que depuis
quelques années la situation qui est héréditaire
dans sa famille à Mariemont. Mais, dans ce court
Cours professionnels — Ajustage
laps de temps, il a su déployer toutes ses qualités
et montrer qu’il est un vrai Warocqué, comme
disent les gens du pays. »
*
* *
Il n’est pas dans l’évolution économique de la
Belgique d’exemple plus frappant de ce que peu-
vent la vaillance et le savoir d’une race que le
développement d’après l’industrie charbonnière.
149,551,000, l’Angleterre avec 225,170,000," les
Etats-Unis avec 306,191,000, mais ces Etats sont
si vastes! En sorte qu’à tout bien considérer,
notre petite Belgique garde une place presque
prépondérante, sans compter que ses produits ont
des qualités que lui envient bien des pays produc-
teurs.
La production totale de la Belgique, qui était
en 1795 de 800,000 tonnes, s’élevait en i856
à 8,215,000 tonnes, d’une valeur globale de
106 millions de francs.
Voici les chiffres pour
1908 : quantités ex-
traites : 28,796,680 ton-
nes; valeur totale :
809,002,800 francs !
Nombre d’ouvriers
employés : 139,592.
Nous n’ajouterons
rien à l’éloquence de
ces chiffres.
*
* *
L’industrie charbon-
nière, ainsi qu’on vient
dele voir, a suivi presque
continuellement une
marche ascendante,
aussi bien dans son ex-
traction proprement dite
que dans le développe-
ment des industries qui
lui sont directement tri-
butaires.
Cela continuera- t - il
longtemps encore?
Certes, l’extraction
croissante amène un appauvrissement de nos
gisements, mais la zone charbonnière belge a
encore de quoi alimenter durant longtemps l’in-
dustrie, avec d’autant plus de raison que la
science des mines offre continuellement des
moyens de tirer parti des couches dédaignées
autrefois et laissées de côté parce qu’elles étaient
d’un rendement coûteux.
Le bassin charbonnier de Belgique s’étend de
l’est à l’ouest, depuis l’Allemagne jusqu’à la fron-