Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sted: Bruxelles
Sider: 452
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
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L’EXPOSITION DE BRUXELLES
4^
tière française, au delà de laquelle il se poursuit à
travers les départements du Nord et du Pas-de-
Calais.
Dans les bassins du Borinage, du pays de
Charleroi, du Centre, de la Basse-Sambre et du
pays de Liège, la forte épaisseur des morts-terrains
aquifères recouvrant le terrain houiller a fait
dédaigner bien des gisements. D’autre part, on n’a
pas toujours exploité, dans les gisements entamés
actuellement, les couches de faible profit, contra-
riées par des failles, pas plus que l’on n’a tenté
partout l’exploitation des filons inférieurs, qui ne
sont pas les moins prodigues, ainsi qu’on a pu le
constater dans plusieurs charbonnages à grande
profondeur.
C’est, d’ailleurs, ce qui a engagé beaucoup d’en-
treprises à entamer des recherches dans les parties
profondes de leurs concessions, tout en améliorant
leurs installations de la surface en vue de la
remonte rapide et plus importante des charges de
houille. D’autre part, les travaux des exploita-
tions se sont considérablement améliorés, soit par
l’emploi d’appareils nouveaux, soit par une nou-
velle organisation du travail dans son vaste
champ. Ainsi la mise à profit des couches barrées
défailles et dédaignées autrefois a été possible,
parce que l’on a pu utiliser en de plus nombreux
chantiers les travailleurs momentanément chassés
par des travaux préparatoires.
Voilà pour les exploitations actuelles. Mais il y
a autre chose et mieux. Il reste dans les conces-
sions de nos bassins des parties non exploitées,
comme il est, à côté de celles-ci, de vastes espaces
qui n’ont pas encore été concédés et, qui sont
vraisemblablement dignes d’être mis à profit.
Enfin il y a le nouveau bassin de la Campine.
Une découverte d’une importance capitale pour
l’avenir du pays est celle du bassin houiller, riche
et exploitable, dans les provinces de Limbourg et
d’Anvers. Depuis long-
temps on présumait que
la formation westphalien-
ne se prolongeait dans la
région nord jusqu’au delà
du Limbourg hollandais;
les premières tentatives de
démonstration directe eu-
t'ent lieu dans la vallée
de la Meuse, où des son-
dages infructueux furent
Pratiqués, l’un à Lanae-
ken, en 1897, l’autre à
Eelen, en 1899. Un nou-
veau sondage fut exécuté
a Asch, en tgoi; le 2 août,
>1 traversa, à la profon-
deur de 520 mètres, une
couche de houille de i”20
de puissance, suivie bien-
tôt de plusieurs autres.
L’existence de la houille
exploitable en Campine
était démontrée. L’hon-
neur en revient à M. An-
dré Dumont, professeur
a l’Université catholique
de Louvain,qui avait pris
1 initiative des recherches
d’Eelen et d’Asch.
Ce premier succès don-
na l’élan aux explorations; en deux ans et
demi, soixante autres sondages, dont plusieurs
poussés à très grande profondeur, sont venus
démontrer l’existence du terrain houiller depuis la
Meuse jusqu’à Santhoven, tout près d’Anvers. La
zone explorée mesure 80 kilomètres de longueur
M. Raoul Warocqué
Membre de la Chambre des Représentants
Administrateur de la Société anonyme des Charbonnages
de Mariemont
et de la Société anonyme des Charbonnages de Bascoup
sur 12 à 16 de largeur. Le terrain houiller v est
recouvert par les formations crétaciques et ter-
tiaires, sauf dans le nord-est, où l’on a rencontré,
Constantin Meunier — Les Mineurs (Bas-relief)
en outre, des dépôts épais de roches rouges, que
l’on rapporte au Dyas ou au Trias.
La profondeur des morts-terrains croit de l’est à
l’ouest et du sud au nord; elle est minimum au
sondage de Stockheim, dans la vallée de la Meuse,
où le houiller a été atteint à 3y3 mètres sous le
sol; elle est maximum aux sondages de Vlimmeren,
dans la province d’Anvers (896 m.), et de Helch-
teren, dans le Limbourg (887 m., dont 174 de
permotrias). Le sondage le plus profond a mille
244 mètres, dont 469 mètres de terrain houiller;
plusieurs ont 900 à 1,000 mètres et ont traversé
3oo à 400 mètres de houiller.
Le nombre et l’épaisseur des couches reconnues
sont très variables ; la plupart contiennent om4o à
1mètre de charbon.
On compte cependant un certain nombre de
veines de 1 mètre à im75 ; le maximum est de 2m20.
La proportion de charbon exploitable pour cent
mètres de terrain traversé varie, dans les sondages
productifs, entre 0.5 et 6.5 p. c. Le sondage le plus
riche est situé à Coursel; il a traversé 3oo mètres
de houiller et seize couches de houille ayant une
épaisseur totale de i4”io de charbon.
Les couches du terrain houiller ont une allure
générale en plateure avec une inclinaison vers le
nord qui varie de o à 35°; deux sondages seule-
ment ont rencontré des dressants. On a constaté
aussi l’existence de failles et celle du grisou.
Toutes les recherches ont été suivies avec le plus
vif intérêt par le monde savant et industriel, et elles
ont donné lieu à de nombreuses études et discus-
sions. Les coupes complètes de sondages ont été
publiées dans les Annales des Mines de Belgique;
plusieurs géologues distingués se sont occupés de
la détermination des roches et des fossiles. Les
échantillons de charbons provenant des sondages,
la plupart recueillis par les ingénieurs de l’Admi-
nistration des Mines lors des constatations offi-
cielles qu’ils ont été appelés à faire, furent analysés
d’après une même méthode, de façon à fournir
des résultats comparables.
Grâce à ces multiples
études, on a pu établir
que le bassin du Nord
de la Belgique appartient
au houiller moyen ou
westphalien; il renferme
toutes les variétés de
combustibles, depuis les
demi-gras jusqu’aux char-
bons à longue flamme;
les houilles ayant de 3o à
48 p. c. de matières vola-
tiles sont de beaucoup les
plus abondantes; la te-
neuren matières volatiles
augmente de l’est à
l’ouest. On peut affirmer
que le nouveau bassin
renferme une réserve de
combustible suffisante
pour assurer pendant plu-
sieurs siècles la produc-
tion actuelle de la Belgi-
que. Il ne faut pas se dis-
simuler pourtant que
cette richesse minière est
enfouie à une profondeur
relativement considérable
et que les terrains ter-
tiaires et crétacés renfer-
ment des assises puissan-
tes de roches ébouleuses et aquifères dont la tra-
versée par puits de grand diamètre présentera les
plus sérieuses difficultés. Pic.