ForsideBøgerExposition Universelle In… De L'exposition, Vo.l 1

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sted: Bruxelles

Sider: 452

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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L’EXPOSITION DE BRUXELLES 45 Constant Montald. — Sous l’arbre sacré (Panneau décoratif) symboliste. Cet artiste est bien l’interprète de la rude terre de Campine, terre fruste aux horizons empourprés, aux larges taches des marécages, aux pineraies assombries. Tout est austère, sobre et mélancolique dans sa peinture, dans ses paysages, où les cieux blancs font comme une symphonie de tristesse, dans ses figures de paysans, où l’hébètement des longues fatigues est empreint. Son laboureur aux traits anguleux qui prie n’a pas la sérénité du recueillement; c’est le repos bienfai- sant qu’il semble uniquement goûter dans la prière. Son corps courbé par les travaux des champs a pris la forme des troncs d’arbres inclinés par le vent. Et dans le Baiser du Christ, le dieu et le traître hébraïque dont les silhouettes se déta- chent sur le ciel blafard nous donnent la repré- sentation d’un de ces mystères de la Passion joué par de frustes paysans, non plus ici bavarois, mais campinois. Je ne sais s’il ne faudrait pas classer M. Alfred Verhaeren parmi les peintres de genre. Son habi- leté excelle dans l’opposition des rouges très vifs qui éclatent sur les verts très prononcés. Parfois un ton d’ocre se mêle à cette symphonie, et alors celle-ci devient rutilante, elle s'harmonise et s'adoucit en des tons de velours qui reposent. La virtuosité de M. Alfred Verhaeren va de son tableau presque mystique de YEcce homo jusqu’au luxe complexe et raffiné d’une japonaiserie. M. Charles Michel, que nous rencontrons non loin de là, est un artiste délicat, qu’attire les élé- gances féminines. Son Tiroir aux Poupees nous montre dans un intérieur charmant trois jeûnes femmes assises devant un meuble d’où se répand le petit monde des poupées bigarrées. Toutes trois sont vêtues de cette belle lumière mauve ou vert d’eau que l’artiste répand sur ses personnages. C’est d’un art minutieux et très fouillé. Du même artiste le Bonnet brodé nous rappelle dans son dessin et dans ses tonalités exquises les meilleures inspirations de Greuze. Dans cette note élégante nous citerons un petit tableau du peintre Melchers, la Femme à la glace, où se retrouvent les meil- leures qualités de cet artiste. Il y a de la joliesse aussi dans le talent de M. René Janssens (Bureau dé’ dame), dans le Retour du printemps de M. Armand Jamar, Y Eglise au bord de la mer de M. Paul Hermanus, dansl’L’/MÙe de contre-jour bien jolie dans ses nuances rousses, blanches et bleues de M. Georges Morren; il y a une belle expression de sentiment dans les pastels de Gustave-Max Stevens. — Portrait