Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sted: Bruxelles
Sider: 452
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
Søgning i bogen
Den bedste måde at søge i bogen er ved at downloade PDF'en og søge i den.
Derved får du fremhævet ordene visuelt direkte på billedet af siden.
Digitaliseret bog
Bogens tekst er maskinlæst, så der kan være en del fejl og mangler.
L’EXPOSITION DE BRUXELLES
47
Hill et son Bend in the River sont des œuvres
d’un charme prenant, dans leur ton de vert sombre,
si doucement poétisé. M. John Lavery nous donne
une toile très agréable à l’œil aux belles et franches
couleurs bigarrées, le Hamac rouge; le Sculpteur
de M. Shannon est une belle composition, et la
Cueillette de thé à Ceylan de M. Hornel nous
révèle un des aspects de l’originalité britannique
ou coloniale en peinture.
De Hollande sont venus Mesdag, Bauer et
Breitner. Le grand peintre de marine Mesdag nous
offre deux toiles conçues dans la note connue et
presque immuable du maître : ciel gris, mer hou-
leuse et verdâtre, vastes horizons sur lesquels bar-
ques et navires se profilent. M. Mari Bauer trouve
dans les tons parfois si tragiques de l’eau-forte le
moyen de réaliser ses conceptions mystiques. Ce
sont des vues d’Orient, des rues étroites où dans
l’ombre se profilent des cortèges mystérieux, pro-
cessions de derviches, d’êtres étranges, femmes ou
démons qui se dérobent furtivement dans d’énig-
matiques ténèbres.
M. Breitner est de la race des grands artistes.
Ses toiles sont plaquées de tons noirs, bruns et
gris, et il faut la maîtrise de ce peintre pour nous
faire admirer ces toiles sombres où un ciel gris
rend plus tristes encore les grandes maisons noi-
râtres ou les bateaux de Hollande qu’on dirait plus
fantomatiques dans l’ombre d’un crépuscule éter-
nel. Dans les Démolitions et surtout dans le pitto-
resque Enfoncement de pilotis, M. Breitner fait
preuve d’une rare virtuosité.
La Sculpture
M. Rembrandt Bugatti est un des rares sculp-
teurs de notre temps qui ne dédaignent pas de
fixer dans le bronze ou de modeler dans la cire les
formes souvent si pittoresques et si jolies de nos
frères inférieurs. Il se rappelle peut-être que les
anciens n’avaient pas de dédain pour eux; il s’est
souvenu de cette salle des collections vaticanes où la
statuaire. antique nous conserva sa conception
artistique de la. vie animale. En tout cas, souve-
nir, mais non imitation, car rien n’est plus origi-
nal, disons-le, plus moderne. Les animaux de
M. Rembrandt Bugatti sont légers et gracieux, ses
biches aux jambes grêles semblent jouer entre elles
à des jeux de douce fantaisie; ses cigognes ont des
G. Devrebsf. — Bacchanale
(Vase en bronze destiné au parc de Mariemont)
élégances raffinées; sa girafe inchne sa longue tête
avec une évidente recherche de l’effet à produire;
son lion n’a rien de menaçant; son tigre ne sait
que bâiller et son éléphant lui-même esquisse une
attitude pleine de grâce. Son attelage (Dix minutes
de repos), qui représente six chevaux de trait
tirant une lourde charrette, est d’une joliesse de
mouvement et de pittoresque rarement atteinte
dans une œuvre de la statuaire de genre.
Le souvenir de l’excellent sculpteur Boncquet,
enlevé par la mort il y a deux ou trois mois à
peine, nous, est rappelé par quelques morceaux
bien propres à nous faire regretter la disparition
de cet artiste. Ce sont : la Sollicitude maternelle,
la Méditation, et surtout la Justice et la Prudence,
d’un mouvement plein d’élégance et où se
retrouvent les meilleures traditions de l’appel fla-
mand, ressouvenance heureuse des statues allégo-
riques des Vertus à l’église Sainte-Waudru de
Mons. On sait que les deux statues de M. Bonc-
quet ornent l’arcade du Cinquantenaire.
Outre son médailler, dans lequel il est passé
maître, M. Godefroid Devreese expose une œuvre
de grande allure, destinée à orner le parc de Marie-
mont, vase ou — par sa forme un peu effilée et
suprêmement élégante — coupe gigantesque. Une
bacchanale déroule-sur ses parois la ronde effrénée
des passions humaines. L’artiste avait de grandes
difficultés à -vaincre pour traduire sur le métal,
sans alourdir la forme, ce poème vibrant.
M. Devreese a tenté et il a triomphé une fois
encore.
M Albert Bartholome, l’auteur du Monument
aux Morts (cimetière du Père-Lachaise, ,à Paris),
a trouvé pour symboliser la Tristesse un marbre
d’une indicible et poétique mélancolie. Une tête de
jeune fille, penchée de moitié, pleure une muette
et mystérieuse douleur.
M. Pietro Canonica nous laisse percevoir les
raffinements de l’art italien contemporain dans son
Rêve de printemps et ses Communiantes.
Mlle Ochsé-Mayer a des bustes d’une aimable
mièvrerie; ceux de M. Léandre Grandmoulin sont
vraiment jolis, dans leur forme grêle et allongée
(buste du peintre Van Holder). Et l’on connaît
suffisamment, pour qu’il suffise de le citer ici, le
groupe de la Lutte équestre du comte de Lalaing.
Arthur De Rudder.
TES GRANDES INDUSTRIES BELGES
La Compagnie générale des Conduites d’Eau -- Son Œuvre industrielle -- Ses Entreprises
te me. plais à croire, par la chaude soirée que je
consacre à monographier la Compagnie générale
des.Conduites d’eau des Vennes, à Liège,, que je
traite d’un sujet éminemment, rafraîchissant.
Dans.mon imagina-
t‘on quelques-unes des .
œuvres les plus fameu-
ses de cette société
Bouillonnent d’ondes
réfrigérantes. C’est
1aqueduc romain Mar-
c'a rétabli et com-
plété pour satisfaire la
soit des contempo-
rains; ce sont les jets
d eau décoratifs de
Lugano et de Cremo-
na, prouvant qu’il v
a D, .à présent, même
de 1 eau pour rincer le
regard; ce sontles sour-
ces tumultueuses « del Bandito » et «della Balma» plus symbolique pour y établir cette industrie?
conduites dans Naples la brûlante; c’est notre . Des.ponts monumentaux, jetés depuis la rectifi-
P°pu littoral et combien de villes belges de cation de l’Ourthe— un des bienfaits de l’Expo-
interieur désormais assainies par les canalisa- sition de Liége — mènent à présent à la presqu’île
tions de la Compagnie liégeoise qu’évoquent pour
moi les actives et fumeuses usines construites au
confluent de la Meuse et de l’Ourthe. De. l’eau
tout autour. Pouvait-on choisir un emplacement
VuE GÉNÉRALE. DES NOUVELLES USINES (LE l6 MAI I<)05) PENDANT. LE CREUSEMENT- DU
NOUVEAU LIT DE L’OURTHE
dont les quinze hectares constituent le domaine de
la Compagnie.
Avec l’aménagement des abords du territoire a
coïncidé l’agrandissement des ateliers recouvrant
trois hectares. Aussi
la visite de l’établisse-
ment des Vennes est-
elle plus intéressante
que jamais.
Voici les halls de
fonderie, où l’habileté
d’une armée d’artisans
confectionne les
tuyaux qui, emboîtés,
ont formé, en vingt-
cinq ans, un dévelop-
pement, établit la sta-
tistique, de i c>,?oo kilo-
mètres! Les villes de
Tokio, Yokohama,
Kioto, Kobé, Osaka et
-autres cités japonaises ont enfoui dans leur sol,
de i8g5 à 1900, cinq cents kilomètres de ces
tuyaux allant jusqu’à i™ioo de diamètre.
Mais sans se lasser jamais, sept cents ouvriers