ForsideBøgerL'exposition De Paris 188…quatrième volumes réunis

L'exposition De Paris 1889
Troisième & quatrième volumes réunis

År: 1889

Forlag: A La Librarie Illustree

Sted: Paris

Sider: 324

UDK: St.f. 061.4(100)Paris

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L’EXPOSITION DE PARIS Ol attention très marquée les confidences d’un pécheur , posté à quelques pas contre une table. La lumière est devenue, dans celte toile, d’une qualité supérieure et les noirs, moins opaques, s’harmonisent à merveille avec les gris délicats de la muraille. Lafemme en rouge,quiporte également, de par la volonté de l’artiste, ce titre alléchant : Profil blond, est une attrayante symphonie de tons rouges. Sur un mur rouge à Pompéi s’enlève en pied une élé- gante jeune femme; dans ses cheveux blonds cendrés une fleur rouge, sur les épaules un long châle vermillon, forme Empire, dont les bords sont ornés de grelots du môme rouge; elle, mire com- plaisamment sa silhouette dans un petit miroir qu’elle tend à la distance voulue. Morceau d’une rare habileté, mais que dépasse en habileté et en charme cette seconde étude, ton sur ton, qui s’intitule : Une Saducèenne, et qu’avec moins d’em- phase le sous-titre appelle la Femme en blanc. Pour pénétrer le sens caché que ren- ferme le premier titre, il faut avoir vécu en pays protestant, lire lu Bible et savoir que les Saducéens ne croyaient ni à la résurrection ni aux anges; comme tels, ils se préoccupaient uniquement do savourer les jouissances de ce bas monde. Les Saducéens ne sont pas rares aujourd’hui. Notre Saducèenne a tout l’air, en effet, de se- soucier de la vie future comme d’une guigne. Pour le quart d’heure, elle a une physionomie bien fin de siècle; sa tête est légèrement renversée; elle lient de scs doigts roses, au bout du bras étendu, la mignonne cigarette dont elle vient d’aspirer la fumée. Tandis qu’elle rejette celle-ci, en imperceptibles filets, son autre main s’est campée sur sa han- che, et elle vous regarde, la perverse, elle vous regarde avec une profonde et cruelle ironie. Si j’ajoute qu’elle est tout de blanc vêtue, qu’elle est blonde, et que son svelte corps se détache sur un mur dont le blanc tourne au gris; si je rap- pelle enfin que tout près d’elle un vase gris rehaussé de dessins bleus est peuplé de roses blanches, peut-être arriverez- vous à concevoir toute la séduction de ce morceau, un des plus exquis de la section. (A suivre.') Thiébault-Sisson. LE PAVILLON DES TRAVAUX PUBLICS' Dans les ascenseurs actuels, c’est l’eau sous pression qui remplace avec grand 4. Voir les n0» 34 etöä. avantage l’air comprimé. On peut dire que les appareils sont la résultante des progrès scientifiques et industriels réali- sés depuis vingt ans. Il fallait, pour les construire avec sûreté, avoir l’expérience des "grandes pressions, arriver à faire manœuvrer des poids gigantesques de 1,300,000 kilogrammes, soutenus par des pistons de grand diamètre. On dut procéder méthodiquement enpassantpro- gressivement du petit au grand. Il a été indispensable d’attendre que la métallur- gie et l’art des constructions mécaniques eussent permis do fabriquer des pistons et des corps de pompe résistant à des pressions énormes, car, dans les nou- veaux élévateurs, les bacs sont soutenus e-t mus par des pistons de presses hy- drauliques. M. Edwin Clarck, l'éminent ingénieur anglais, n’a construit en 1880 le premier ascenseur, celui d’Anderton, que lorsque, par de longues études préliminaires, il se fut rendu maître du maniement de l’eau sous haute pression. A vrai dire, ce sont les applications ingénieuses qu’il fit de l’eau sous pression au soulèvement des navires à radouber qui le conduisirent peu à peu à la réalisation des ascenseurs. C’est à ses conseils que l’on a eu recours pour le grand ascenseur des Fontinettes. M. Edwin Clarck en a fourni l’avant-pro- jot; les études définitives ont été com- mencées sous la direction de M. Berlin, ingénieur on chef. Le projet des terrasse- ments et maçonneries a été dressé par M. Gruson, ingénieur en chef, etM. Cètre, ingénieur ordinaire, qui ont dirigé les travaux pendant toute leur durée. Les travaux commencés en 1883 ont été ter- minés en 1887, et l’ascenseur mis en ser- vice le 20 avril 1888. Le nouvel ascenseur se compose de deux caissons ou sas métalliques renfer- mant de l’eau, et dans lesquels Hottent les bateaux. Chaque sas est fixé par son milieu sur la tète d’un énorme piston qui plonge dans un cylindre do presse hy- draulique installé au centre d’un puits. Les deux presses communiquent souter- rainement au moyen d’une conduite mu- nie d’une vanne qui peut les isoler à volonté. Les deux sas mobiles sont dis- posés parallèlement; on a ainsi une véri- table balance hydraulique; il suffit que l’un des caissons reçoive une certaine charge d’eau pour que, la vanne étant ouverte, il s’abaisse en produisant l’as- cension do l’autre. Une dérivation est ou- verte sur la rive droite du canal do Neuf- fossé. Chaque bateau descendant arrive sur le caisson qui doit s’abaisser, chaque bateau montant est rangé de son côté sur le caisson qui va s’élever. En sorte que chaque mouvement des deux bacs assure le passage de deux bateaux. Chaque bac ou sas mobile a une lon- gueur totale de 40m,35 et une largeur en tète de 29m,50, avec une largeur, au mi- lieu, de 5m350 et une profondeur de 4m,50, au milieu, réduite à 3m,50 aux extrémités. II y a toujours, au moins, 2m, 10 d’eau dans les sas. Les pistons qui supportent les sas ont une longueur de 17m,13, environ la hauteur d’un quatrième d’une maison do Paris; ils sont en fonte, avec un diamètre extérieur do 2 mètres et d’une épaisseur de 7 centimètres. On les a constitués par des tronçons do2m,70 empilés les uns par- dessus les autres avec feuille de cuivre intermédiaire pour assurer l’étanchéité du joint. Quant aux cylindres des pres- ses, ils ont 15'“,70 de hauteur et 2!",078 de diamètre extérieur ; ils sont formés par des anneaux en acier laminé de 0ra,155 de hauteur et de 0m,06 d’épaisseur, em- boîtés les uns dans les autres, avec chemise continue en cuivre à l’intérieur pour assurer l’étanchéité. La machinerie destinée à envoyer de l’eau dans les presses sous les pistons pour élever le bac ascendant est installée entre les deux caissons mobiles. Elle comprend deux turbines mises en mou- vement par la chute d’eau empruntée au bief supérieur. L’une de ces turbines, d’une force de 50 chevaux, actionne quatre pompes de compression qui met- tent en charge un accumulateur de 1,200 litres do capacité. L’autre turbine, de 15 chevaux, commande un compresseur d’air et une pompe d’épuisement des eaux des cales des sas mobiles. Le compres- seur d’air a une destination spéciale. Les sas mobiles et les parties du canal (pii font suite ont besoin d’ètre raccordés her- métiquement ; il existe entre eux un espace de quelques centimètres. On a imaginé de gonfler dans cette intervalle des poches de caoutchouc qui comblent le vide; on ouvre une ventelle qui laisse écouler de l’eau dans cet espace étroit; puis on soulève les portes du sas, et le bateau passe. Le compresseur à air sert à gonfler ces poches, qui servent aussi à conserver l’étanchéité des portes des sas. En somme, la manœuvre est facile. Un des sas étant au haut de sa course, on faitpasserle bateau dans le bief supérieur. On fait entrer le bateau descendant; on donne à ce sas une surcharge de 30 cen- timètres d’eau, soit 65 tonnes. La vanne do communication des presses hydrauliques est ouverte; l’eau est refou- lée par le sas descendant sous ie piston du sas ascendant qui s’élève. On arrête le mouvement en fermant la vanne. La position d’un sas peut être corrigée en manœuvrant des distributeurs qui laissent