L'exposition De Paris 1889
Troisième & quatrième volumes réunis
År: 1889
Forlag: A La Librarie Illustree
Sted: Paris
Sider: 324
UDK: St.f. 061.4(100)Paris
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L’EXPOSITION DE PARIS
5
CD
y figurent sous son nom. Nous ne passerons
pas non plus sous silence la magnifique Jan-
terne en argent massif qui appartient à l’un des
membres du jury, M. Reyne.
Toute une magnifique collection de chapeaux
de paille, dits de Panama, complète la collection
de l’Équateur.
On sait que c’est grâce à la volonté persis-
tante de M. Antonio Florès que la petite Répu-
blique a pu prendre part à l’Exposition Lnivér- ।
selle de 1889. Alors qu’il n était encore que mi- |
nistre de son pays en France, il avait promis
de faire tous ses efforts pour amener l’Equa-
teur à adhérer officiellement à l’invitation de la
France. Ce fut à ce moment qu’il fut appelé à
la présidence.
Se rappelant les engagements qu’il avait pris,
notamment dans le grand banquet d’adieux
donné en son honneur dans les salons de l’Hôtel
Continental, il demanda au Sénat une subven-
tion de soixante mille francs, mais elle lui fut
refusée.
Ce refus, auquel il était loin de s’attendre, ne
découragea pas M. Antonio Florès; il fit appel
à des souscriptions volontaires, et elles al Huè-
rent en telle abondance qu’il réunissait en très
peu de temps plus de cent cinquante mille
francs.
Deux des plus honorables membres de la co-
lonie équatorienne se signalèrent par leur éner-
gie et leur persévérance à organiser la partici-
pation de leurs nationaux à notre Exposition
Universelle : M. C. Ballen, consul général de
l’Équateur à Paris, fut mis à la tète du comité
et prit la qualité de Commissaire général de
l’Exposition.
M. E. Dorn y de Alsua, consul général à
Saint-Nazaire, se chargea des difficiles fonc-
tions de secrétaire de ce comité. Sous leur
habile et énergique impulsion, l’Exposition de
la République de l’Équatebr ne tarda pas à s’or-
ganiser rapidement, et depuis son succès a été
en s’affirmant, chaque jour, d’une façon plus
complète et des plus justifiées.
BEAUX ARTS
UN INTRUS
On a beau être exempt de préjugés, l’idée de
se baigner à côté d’un ramoneur est une de
celles que l’esprit de gens n’appartenant pas à
la corporation accueille avec une défaveur
marquée, ou tout au moins une forte surprise.
Tels sont, en effet, les sentiments exprimés par
les personnages du tableau de M. Anlhoiiissen,
que nous reproduisons aujourd hui. Lue bande
de jeunes gens et d enfants est venue se livrer
aux douceurs de la baignade. Quelques-uns,
déjà dans l’eau, tirent leur coupe; cl autres, en
costume de bain, flânent encore, vautrés sur
l’herbe. Tout à coup un personnage fait sur la
berge une entrée à sensation : c’est un petit
ramoneur dans le costume traditionnel, noir
de suie des,pieds à la tête. Il s’avance vers la
rivière, tenant à la main un caleçon de bain
qui ne laisse aucun doute sur ses intentions.
Alors on fait cercle autour de lui, et c’est une
pluie de quolibets, d’exclamations. Au premier
plan, un grand gamin, dans l’âge ingrat, ni
homme ni enfant, le corps efflanqué, courbé en
deux, les mains appuyées sur ses maigres
cuisses, éclate d’un rire qui lui fend la tête en
deux, jusqu’aux oreilles. D’autres, assis sur
l'herbe contemplent le nouvel arrivant, comme
un phénomène des plus curieux, la main posée
en abat-jour devant lesyeuxpour ne pas perdre
un détail, le doigt tendu pour indiquer l’intrus
à un grand gaillard aux cheveux hérissés, soli-
dement campé, les deux poings sur les hanches,
et qui pourrait bien inviter d’une façon pres-
sante le ramoneur à porter plus loin ses pas.
L’auteur de tout cet émoi reste immobile, tout
droit, son caleçon à la main, un peu embar-
rassé de la curiosité qu’il excite, mais ni fâché
des lazzis, comme le témoigne le long sourire
qui fait briller la ligne blanche des dents sur sa
face noire, ni disposé à céder la place. 11 va se
mettre à l’unisson de l’hilarité générale et sait
bien que les gens de bonne humeur sont inca-
pables d’une méchanceté ou d’une injustice.
Louis d’Hürcourt.
LES RÉCOMPENSES AUX EXPOSANTS
LES GRANDS PRIX1
Classe 56. — Matériel et procédés de la couture
et de la confection des vêtements. '
Grands prix. — Batley et Keats, France.
E. Cornely et fils, France. International Button
H.S.M.C., États-Unis. Wheelerand Wilson S. M.
C., États-Unis.
Classe 57. — Matériel et procédés de la confection
des objets de mobilier et d’habitation.
Grands prix. — Pierre-P. Faure, France.
J.-A. Fay and C°, États-Unis. Gaillet et fils,
France.
Classe 58.— Matériels et procédés de la papeterie,
des teintures et des impressions.
Grands prix. — Darblay père et fils, France.
H. Dautrebande et F. Thiry, Belgique. Tuleux,
France.
Classe 59. — Machines, instruments et procédés
usités dans divers travaux.
Grands prix. — Direction générale des ma-
nufactures de l’État, Ministère des Finances,
France. Direction générale des monnaies et
médailles, Ministère des Finances, France.
Classe 60. — Carrosserie et charronnage,
bourrellerie et sellerie.
Grands prix. — G. Jules Binder, Joseph
Grummer, France. Healey and C°, États-Unis.
E. Hermès et fils, Charles Jeantaud, France.
Classe 61. — Matériel des chemins de fer.
Grands prix. — Chemin de fer Grand Central
belge, Belgique. Compagnie de Fives-Lille,
France. London and North Western Railvay C°,
Midland Railway C°, Grande-Bretagne. Minis-
tère des Travaux publics, France. Pensylvania
Railroad C°, Etats-Unis. Société alsacienne de
constructions mécaniques, France. Société des
chemins de fer de Ig. Méditerranée, Italie.
Société suisse pour la construction de locomo-
tives, de machines (Winterthür), Suisse.
Classe 62. — Électricité.
Grands prix. — Administration des postes et
des télégraphes, France. Ateliers d’Oerlikon,
Suisse. American Bell andC°, États-Unis.Baudot,
Carpentier, Grislofle et C10. France. Edison,
1. Voir les n08 o5 à G4.
Elihu-Thomson, Elisha Gray, États-Unis. Elliol
Brothers, Grande-Bretagne. Planté, Société
générale des téléphones, France.
Classe 63. — Matériel et procédés du génie civil,
des travaux publics et de l’architecture.
Grands prix. ■— Barbier etC'°, Beaudet, Douai
et G'°, Bouwens Vanderboven, France. Bureau
des ingénieurs du Gouvernement, États-Unis.
Chambre de commerce du Havre, Chambre de
commerce de Marseille, Civet Crouet, Gauthier
et Cio, Compagnie générale des asphaltes de
France, Compagnie du canal de Suez, Compa-
gnie de Fives-Lille, G. Eiffel, Gibault, France.
Gouvernement du Brésil. Henry Lepaute, France.
République Argentine. Mexique. Brésil. Hersent,
France. Institut royal des ingénieurs, Pays-Bas.
J. Lucien Leblanc, Manufacture des glaces de
Saint-Gobain, Mathelin et Garnier, Ministère
de l’intérieur, Ministère des Travaux publics,
Monduit fils, Moreau frères, Muller, J. et A.
Pavin de Lafarge, Pille Dtiydée, Société ano-
nyme des anciens établissements Cail, Société
des ateliers de Neuilly, Société centrale des archi-
tectes, Société de construction des Batignolles,
Société Decauville aîné, Société des ingénieurs
civils, France. Société John Gockerill, Belgique.
Société des ponts et travaux, France. Union
des maîtres de carrières de petit granit,
Belgique. Ville d’Anvers, Belgique. Ville île
Paris. Zschokke et Terrier, France-Italie.
(A suivre.)
---ao’.^oe---
L’INDUSTRIE A L’EXPOSITION
LE GAZ ET SES APPLICATIONS1
La lampe placée dans la rue de la Paix en
est une heureuse application faite par la So-
ciété des perfectionnements de l’éclairage. C’est
une lampe à récupérateur qui a donné, dans
des essais comparatifs entre les becs-phare de
la Compagnie parisienne et le bec parisien,
une économie variant de 60 à Ö5 0/0. Celte
comparaison comprend l’amortissement des
frais d’installation, la dépense du gaz, les frais
d’entretien et le pouvoir éclairant. Ces avan-
tages ont assuré au bec parisien la clientèle de
la ville de Lyon, des compagnies de chemins de
fer d’Orléans, du Midi, de Paris-Lyon-Méditer-
ranée et de la Compagnie générale transatlan-
tique. En outre, un grand nombre d’appareils
sont installés pour l'éclairage public intensif
dans diverses villes de France et de l'étranger.
La lumière obtenue par l’incandescence joue
dans le gaz le même rôle que dans l’électricité.
Elle se substitue au bec intensif, comme la
lampe se substitue à l’arc et, d’un côté comme
de l’autre, les résultats obtenus ne sont pas
proportionnels à la dépense. L’énergie élec-
trique nécessaire pour produire 10 carcels
avec l’arc ne peut plus produire que ö carcels
avec les lampes à incandescence. De même le
bec intensif produit 40 carcels avec 360 litres
de gaz et la même quantité ne produit plus
que 4, 5 carcels avec l’incandescence et 3, 4 car-
cels avec les becs ordinaires.
L’incandescence a été essayée depuis long-
temps. En 186-4, M. d’IIurcourt tentait l’éclai-
rage au moyen de corbeilles de platine rendues
incandescentes par un courant de gaz et d’air,
1, Voir le n° 64.