L'exposition De Paris 1889
Troisième & quatrième volumes réunis
År: 1889
Forlag: A La Librarie Illustree
Sted: Paris
Sider: 324
UDK: St.f. 061.4(100)Paris
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L’EXPOSITION DE PARIS
quées du chef-d’œuvre de Dauthiau ont
acquis, dans cette adaptation nouvelle,
de la vaillance et de l’ampleur.
Un autre morceau à citer, c’est la belle
pendule monumentalequ’exposeM. Colin.
Composée par M. Piat et 1 un de ses
meilleurs ouvrages, cette pendule consiste
en une sorte de longue stèle en marbre,
précédée d’une nymphe et un amour en
ronde bosse, modelés avec beaucoup de
soin par M. Steiner. La nymphe montre
d’une flèche qu’elle tient en sa main,
l’extrémité supérieure de la stèle où se
trouve posée la pendule. L’ensemble est
neuf, distingué, d’un joli arrangement.
Les figures petite nature ont de la sou-
plesse et de l’abandon; l’exécution est
des plus satisfaisantes.
A l’instar do M. Barbedienne, M. Colin
sc pique aussi d’éditer les réductions d un
certain nombre d’œuvres intéressantes,
appartenantà la sculpture contemporaine.
On remarque chez lui dos ouvrages signés
de MM. Marioton, Henri Cordier, Coutan,
Gautherin, MathurinMoreau et autres Dû
minores. Tous sont exécutés avec une
habileté très satisfaisante et un respect
suffisant de l’œuvre originale.
Enfin, et pour terminer, il nous faut
accorder un dernier regard à l’exposition
do M. More, où se trouvent réunies la plu-
part des œuvres de M. Frémiet. Cet artiste
consciencieux, élève et collaborateur de
Barye, et qui, par plus d’un côté dosa
vie, s’est fait l'imitateur de ce maître
pour lequel il n’a jamais cessé de
professer la plus respectueuse estime.
M. Frémiet, dis-je, ciseleur émérite, con-
naissant à fond le travail du bronze,
a surveillé l'exécution de toutes ccs
épreuves. Inutile de dire ce qu’elles ont
gagné à être ainsi revues.
Les amateurs de bronzes fins et soignés
reverront là, en épreuves de choix, le
Saint Georges, le Duc d’Orléans, le
Saint Michel, le Credo, le Petit faune
et le Grand Condè, les fins chevaux et
les jolis chats qui ont commencé la répu-
tation de l’auteur de Jeanne d'Arc.
C’est sur cette exhibi lion à la fois intime
et au plus haut point artistique que j aime
à finir cette revue du bronze sous toutes
ses formes, revue qui, dureste, est entiè-
rement à l’honneur de l’industrie pari-
sienne et de l’art français.
Henry IIavahd.
LES RÉCOMPENSES AUX EXPOSANTS
LES GRANDS PRIX*
Classe 64. — Hygiène et Assistance publique.
Grands prix. — Association des Dames fran-
çaises, France. Établissement thermal d’Aix-
-1. Voir les n08 55 à 6S.
les-Bains, Geneste, Herscher et Cie, France-Bel- '
gique. Le Dr Janssens, Belgique. Ministère de
l’intérieur (Direction de l’assistance et de l’hy-
giènepubliques : asiles du Vésinet, de Vincennes,
de Charenlon; Institution nationale des Jeunes
.Aveugles, etc.). Préfecture de la Seine (Ville de
Paris). Préfecture de police (Ville de Paris):
service de l’hygiène et des services publics.
Société française de secours' aux blessés des
armées de terre et de mer. Société de protection
des Alsaciens-Lorrains. Union des Femmes de
France.
Classe 65. — Matériel de la navigation
et du sauvetage.
Grands prix. — Compagnie générale trans-
atlantique, France. FairfleldShip-building Com-
pany, Grande-Bretagne. Messageries maritimes,
France. Ministère de la Marine, France. Augustin
Normand et Cie, Société centrale de sauvetage
des naufragés, Société nouvelle des forges et
chantiers de la Méditerranée, Yacht-Club de
France, France.
Classe 66. — Matériel et procédés de l’art
militaire.
Grands prix. — Bariquand et fils, Compagnie
anonyme des forges de Châtillon et de Com-
mentry, Genesté, Herscher et Cie, Ministère de la
Guerre, F’rance. Poudrerie royale Coopal et C,e,
Belgique. Société des anciens établissements
llotchkiss etCie. Société anonyme des forges et
chantiers de la Méditerranée.
GROUPE VII
Produits alimentaires.
Classe 67. — Céréales, produits farineux
avec leurs dérivés.
Grands prix. —Collège d’agriculture de Doo-
kie, Australie-Victoria. Commission des céréales
etcommissiondes farines,France. Echetofrères,
République Argentine. Lavie(Ve) et Cie, Algérie.
Leconte-Dupont, France. Ministère de l’Agricui-
ture, États-Unis (A suivre.')
LA MARINE NiSLITAIRE
LA TORPILLE ET LE TORPILLEUR
La fable de La Fontaine du Lion et du Mou-
cheron peut s’appliquer une fois de plus au cui-
rassé et à la torpille : pour réduire en miettes
un colosse comme ceux que nous avons décrits
dans notre précédent article ; pour engloutir en
un instant tant de métal, et surtout tant de
millions, il ne faut ni un adversaire aussi puis-
sant, ni une mitraille de boulets et d’obus : —
il suffit d’une charge de poudre dans un fuseau
de quelques mètres de long.
Les torpilles firent leur apparition pendant la
guerre de Crimée, en même temps que les cui-
rassés : deux bâtiments anglais furent sérieu-
sement endommagés devant Cronstad par
l’explosion de ces nouveaux engins; mais c est
surtout durant ces dix dernières années qu’elles
ont conquis une place prépondérante dans les
marines militaires. On a encore présent à la
mémoire le brillant fait d’armes exécuté pai
l’escadre de l’amiral Courbet dans les mers de
Chine, où deux navires chinois furent coulés
bas par des torpilles attachées à leurs flancs.
Les torpilles sont ou automobiles, cest-à-
dire se dirigeant elles-mêmes, ou portées au
bout d’une hampe par un canot porte-torpilles.
Le type le plus répandu de la torpille auto-
mobile est la torpille Whitehead, presque
exclusivement employée maintenant par toutes
les marines européennes. Elle a la forme d’un
long fuseau d’acier de 4 mètres de long envi-
ron et de 40 centimètres de large, sectionné
dans sa longueur en plusieurs chambres. La
première, c’est-à-dire celle de l’avant, contient la
charge de fulmi-coton qui doit faire explosion.
Cette explosion ne doit avoir lieu que lors-
que l’engin a parcouru une certaine distance
sous l’eau, et qu’il rencontre le navire ennemi.
Pour cela le percuteur, qui dépasse la pointe du
fuseau à l’avant et pénètre dans la chambre de
poudre, est verrouillé en temps ordinaire, jus-
qu’à ce que la machine motrice de la torpille, dont
nous allons parler un peu plus loin, après
avoir tourné d’un certain nombre de tours,
dégage le verrou. On est donc sûr que la tor-
pille ne pourra faire explosion au premier
choc qu’après un certain chemin parcouru, et
que, par conséquent, pendant le lancement, un
accident ne saurait être meurtrier.
Dans la seconde chambre, à côté de la cham-
bre de poudre, se trouve un appareil spécial
destiné à maintenir la torpille toujours au
même niveau dans l’eau.
Cet appareil agit sur un gouvernail horizon-
tal, et le dirige de façon à faire remonter ou
descendre la torpille lorsqu’elle s’écarte, dans
son mouvement rectiligne, du plan d’eau qu’on
a fixé au départ, et qui est généralement de
2”,50 à 3 mètres au-dessous de la surface.
La troisième chambre renferme l’air com-
primé à 80 atmosphères qui remplace la
vapeur dans le moteur de la torpillle.
Ce moteur occupe la quatrième chambre :
c’est une petite machine extrêmement rapide,
qui actionne directement par un uxe creux
l’hélice de la torpille. L’air comprimé, après
avoir effectué son travail, sort par l’intérieur
du tube, en augmentant encore l’effet de l’hé-
lice.
La torpille Whitehead, dont les modèles sont
tenus plus ou moins secrets, et sur laquelle,
pour cette raison, nous nous sommes un peu
étendu, parce qu’elie donne une idée très
complète de ce qu’est cet engin si à la mode,
est lancée soit d’un cuirassé, soit d’un petit
bâtiment spécial, dont nous parlerons plus loin
et qu’on appelle torpilleur.
Le lancement se fait de deux façons différen-
tes : soit sous l’eau, soit au-dessus de l’eau.
Dans le premier cas, la torpille engagée dansle
tube lance-torpilles, fermé d’une façon étanche,
est projetée au dehors par l’air comprimé. Au
moment où l’ouverture du tube est démasquée,
et où l’engin s’échappe, un loquet, qui fait
saillie et qui butte contre l’extrémité du tube,
dégage le mouvement du moteur de la torpille,
qui fonctionne instantanément.
On reproche au lancement sous l’eau d’ètre
beaucoup moins sûr comme direction que le
lancement au-dessus, car la torpille, à peine
projetée, est soumise à tous les remous du
navire qu’elle quitte et, par conséquent, sujette
à dévier de sa direction primitive.
La torpille Whitehead n’est point la seule tor-
pille automobile employée. L’Amérique et la
Russie ont adopté la torpille Lay, qui a sur la
première l’avantage d’être dirigeable à distance.
Ce perfectionnement est obtenu grâce à une dis-
position électrique, agissant sur le moteur
principal et sur un petit moteur auxiliaire qui