ForsideBøgerL'exposition De Paris 188…quatrième volumes réunis

L'exposition De Paris 1889
Troisième & quatrième volumes réunis

År: 1889

Forlag: A La Librarie Illustree

Sted: Paris

Sider: 324

UDK: St.f. 061.4(100)Paris

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L’EXPOSITION DE PARIS 227 rière, la feuille; continuait son chemin, vient s'étendre sur un feutre sans fin, qui la conduit à la presse humide. On appelle ainsi six à sept gros cylindres creux, autour desquels la feuille, envelop- pée de feutre, s’enroule successivement. En passant entre cos cylindres, la feuille reçoit, du côté où elle ne porte pas sur le feutre, un premier degré de lissure. L’au- tre côté subit la même action, en passant entre les autres cylindres pareils. Elle passe de là à la presse sèche. On donne ce nom à la réunion de trois gros cylindres de fonte, chauffés intérieure- ment par de la vapeur d’eau à 130 degrés. L’humidité restant dans le papier, est ainsi chassée. Des rouleaux compresseurs, qui surmontent ces trois grands cylindres, ont pour fonction de mettre le papier en contact très intime avec le cylindre sé- cheur. Ainsi desséché et lissé, le papier est achevé. Il abandonne le feutre. La feuille apparaît toute nue, et passe sur le dévi- doir, autour duquel elle s’enroule. Un ouvrier, placé devant le dévidoir, sur- veille l’exact enroulement du papier, qui arrive sans cosse et très régulièrement. Lorsque ce dévidoir est entièrement chargé, ce qui exige environ 60 rota- tions, l’ouvrier coupe, avec des ciseaux à main, la feuille de papier; puis, faisant basculer le levier, il fait passer un second dévidoir à la place du premier, afin que l’enroulement ne discontinue pas, puis- que la fabrication marche sans interrup- tion. La machine à papier exécute donc, avec promptitude et exactitude, tous les tra- vaux qui sc faisaient autrefois à la main, et elle donne un produit considérable dans un temps fort limité. Telle est, dans son ensemble, la ma- chine qui sert aujourd’hui à fabriquer le papier continu. Ainsi que nous le disions en commençant, doux machines de ce genre fonctionnent à l'Exposition, sous les yeux du public, cello de MM. Darblay, père et fils, d’Essonnes, .et celle de M. de Naeyer, ingénieur-constructeur belge. Nous appellerons particulièrement 1 at- tention, dans cet article, sur la machine française, dont nous donnons la vue en première page. On pourra, par ce des- sin, se rendre compte des particularités qui distinguent la machine Darblay , enfin apprécier les avantages particuliers qu’elle présente, et qui lui permettent de réalisera la fois une grande production et une véritable perfection dans les pro- duits. Comme on peut le voir sur la machine de l’Exposition, où la pâte est déversée, en une énorme colonne liquide, dans les j cuves à pâte, il y a, dans la machine Dar- masse et aussi l’entre-croisement, le feu- trage des fibrilles. Deux règles de laiton, placées transver- salement au-dessus de la forme, près de l’endroit où arrive la pâte, déterminent l’épaisseur de la feuille. Deux courroies de cuir, qui accompagnent la forme, rendent les bords du papier lisses et droits. Ces courroies quittent la forme, à l’extrémité de leur course, se relèvent, pour retourner en arrière, et détachent un pou le papier, dans ce mouvement. En passant dans un vase contenant de l’eau, elles se débarrassent de toute la pâte qui peut y être restée adhérente. Les fibrilles de la pâte, en s’arrêtant sur la toile métallique, donnent immédia- tement naissance à une couche demi- liquide; une partie de l’eau de la pâle traverse le tissu métallique et tombe dans une cuvette placée par-dessous. Bien que la pâte, qui avance toujours, ail perdu une certaine partie de son eau, il s’en faut de beaucoup qu’elle soit assez cohérente pour pouvoir se diriger vers le^ylindres présseurs, après avoir aban- donné la forme. C’est pourquoi, —etc’est là une des plus curieuses particularités de l’admirable machine que nous décri- vons, — on fait disparaître une bonne partie de l’eau qui imprègne la pâte, à l’aide do la pression atmosphérique, on produisant le vide sous la forme, au moyen d’un aspirateur. Une sorte de caisse par- dessus laquelle passe la pâte de papier encore spongieuse, est ouverte en haut, mais dans ses autres parties, elle est par- faitement fermée. Elle a 50 à 00 centi- mètres de largeur, et une longueur égale à celle de la largeur de la forme. Ses bords sont recouverts de cuir, afin que la toile métallique la ferme hermétiquement. Elle est en communication avec un aspi- pirateur. L’aspirateur se compose de trois vases, en forme de cloches, plongeant, par leur ouverture inférieure, dans un réservoir plein d’eau. En s’élevant l’un apres l’autre, ils aspirent de l’air qui, lors de leur abaissement, fait ouvrir une sou- pape. à travers laquelle cet air s’échappe. C’est là une véritable machine pneuma- tique , qui, faisant le vide sous la feuille humide et encore peu cohérente, fait évaporer rapidement une partie de son eau, et la sèche suffisamment pour qu’elle prenne une certaine consistance. Quand elle a passé sur Vaspirateur, la pâte commence à devenir feuille. Elle achève de prendre de la consistance et de se dessécher en traversant les autres parties de la machine qu’il nous reste à décrire. Tandis que la toile métallique qui com- pose la forme sans fin, retourne en ar- blay, deux cuves réceptrices . La première, d’une moindre capacité, reçoit directe- ment la pâte, additionnée de la quantité d’eau nécessaire pour remplir la capacité de la cuve, laquelle sert ainsi de régu- lateur d’écoulement. La seconde, qui est la cuve proprement dite, est le réservoir d’alimentation de la machine. Cette ali- mentation se fait au moyen d'une pompe qui remonte la pâte dans un petit bassin muni d’un trop-plein, où le niveau reste constant et assure la régularité du débit. Le sablier, c’est-à-dire l’espèce de filtre qui retient les matières terreuses encore en suspension dans la pâte, est muni do persiennes mobiles, qui en faci- litent le nettoyage. A la sortie du sablier, la pâle pénètre dans un appareil que MM. Darblay ap- pellent Xépurateur rotatif à soufflet, d’où elle sort par un des tourillons, pour se rendre à un nouvel épurateur. Dans ce dernier, on a substitué la commande par excentrique à la commande par rö- chet, afin d’éviter le bruit. On s’est appliqué, dans la machine Darblay, à ne pas exagérer la longueur de la table de fabrication. Le chariot est disposé do manière à rester con- stamment parallèle à l’axe de laihachine. L’emploi exclusif dit cuivre, dans lu con- struction de cet appareil, a pour but d’éviter la rouille. La disposition des supports oscillants de la toile métallique a été spéciale- ment étudiée en vue d’en éviter l’usure. Les eaux d’égouttage de la toile et celles qui proviennent des caisses aspirantes, sont renvoyées, par deux jeux de pompe, sur des tamis inclinés placés en tète des sabliers, et qui, par suite de leur position, se nettoient automatiquement. La manœuvre de changement de la toile métallique est facilitée par la disposition spéciale : 1° de la tuyauterie d’eau ; 2° des supports destinés à recevoir le rouleau de tête, pendant l’opération; 3° des cornières portant les caisses aspi- rantes, dont la position, une fois réglée, est invariable. Un jet d’eau mobile aide l’ouvrier, dans le tour de main, qui consiste à séparer la pâte de la toile, pour la jeter sur le feutre coucheur. La presse humide est en cuivre, avec embrayage à friction. La forme de son bâti permet d’avoir une caisse assez large pour recevoir la pâte tombant de cotte presse aussi bien que du premier rouleau. La machine a deux presses coucheuses, et une presse montante. Los bâtis des presses coucheuses et les directeurs sont ; disposés de manière à rendre facile 1 en- lèvement des cassés pendant lu marche.