ForsideBøgerL'exposition De Paris 188…quatrième volumes réunis

L'exposition De Paris 1889
Troisième & quatrième volumes réunis

År: 1889

Forlag: A La Librarie Illustree

Sted: Paris

Sider: 324

UDK: St.f. 061.4(100)Paris

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L’EXPOSITION DE PARIS 235 L’ensemble de la section présente un aspect clair, chaque objet exposé se trouvant bien à sa place. Tous les produits sont concentrés dans celte section. Ce qui frappe surtout dès l’entrée, c’est une grande vitrine dans laquelle sont réunis tous les tissus brodés et les vêtements, dont les plus intéressants spécimens sont d’une richesse d’étoffe et de broderie du plus grand effet. Ce sont les associations des daines de Bel- grade et de Nisch, dont le but est d’entretenir cet art tout national, qui ont fourni les plus remarquables objets de cette vitrine. Les objets en filigrane, boucles de ceintures, agrafes de vestes, crosses de revolvers, ainsi que les objets d’or et d’argent se rapportant au culte, ostensoirs, ciboires, chapes, crosses d’évèques. mitres, sont d’un travail très artis- tique. Les étoffes modernes fabriquées à Paratchin témoignent du bon outillage de l’établissement et des soins que le directeur, M. Munch, apporte à réaliser tous les progrès possibles. L’exposition de M. Weifert, le grand brasseur de Belgrade, justifie la renommée que ses pro- duits ont su acquérir dans toute la région du bas Danube. Le syndicat des tapis de Pirot expose une remarquable collection de tapis fabriqués à la main, dont les riches couleurs produisent le plus agréable effet. Fort intéressante, l’exposition des mines de mercure de la Société Duvela, ainsi que celle des mines de plomb et d’antimoine exploitées par l’État, et des mines de houille de Dobra. La Société de l’agriculture présente de très beaux produits en farine, blé, froment, avoine, maïs. Nous remarquons aussi les farines de M. Bayloni et fils, et les pruneaux de MM. Hadj Toma, Pavilovitch et Rosenstein. Un très beau lustre en fer forgé de M. Petro- vitch. Un intéressant appareil pour la confection des cartouches, qui peut opérer à raison de 1,000 car- touches par heure, de M. Mata Vlachkovitch. Le modèle de tapis de style byzantin du pro- fesseur Milovanovitch. Les marbres fort beaux de M. Tchebinatz, et les pierres lithographiques, de fort belle qualité, de Valcivo. Les spécimens de chêne, de hêtre, de noyer, proviennent des forêts de l’État. Les vins très appréciés de MM. Liouba Nova- kovitz, Michel Lazarevitch, Toutounovitz, Lou- kitch, Yelkitch, Soklivitch et Demitri Petro- vitz. L’appareil pour l’égrappage du raisin des- tiné à la cuve, de M. Vellorovitch, est des plus pratique. En ce qui concerne l’instruction publique, nous remarquons la belle carte de la Serbie de M. Vito- rovitch et les travaux topographiques de l’état- major serbe; les publications'de la Société d’a- sriculture serbe, de la Société médicale, de l’enseignement secondaire; les comptes rendus de l’Académie des savants; les publications de l École militaire; le très remarquable ouvrage du professeur Titelbach : La Serbie ethnogra- phique, arts et métiers, donnant d’après nature loute une collection de planches coloriées re- présentant les types, les mœurs, les coutumes, les arts et l’industrie du pays. Le beau livre du professeur Karitch : Description du royaume de Serbie. Les travaux des élèves de l’enseignement se- condaire de la Grande école de Belgrade. Les dessins, travaux en terre cuite, en bois, en pierre, de l’École serbe et du gymnase de Belgrade. Enfin, rangés sur le haut des vitrines laté- rales, toute la céramique représentée par des cruchons, bidons, pots, assiettes, brûloirs d’en- cens, bougeoirs, salières, burettes, sifflets, plats, chiens en grès, cerfs en grès, encriers, vases; tous ces produits ayant des formes ori- ginales et des couleurs très vives, sont exposés par la corporation des poteries de Pirot et par MM. Georgevilch, Givkovitch, Lazravkovitch, Mihaylovitch, Slavkovitch, Yankovitch, Yeva- novitchAntaetMikhaïlo Yovanovitch. Ces pote- ries ont eu un très grand succès, car elles ont été vendues très rapidement et chaque exemplaire plusieurs fois. Nous remarquons enfin les excellents tabacs de la régie et de belles liges de chanvre qui ont 4m,50 de hauteur. L’Exposition serbe jst intéressante à plus d'un titre : on y voit l’originalité de ses produits nationaux coudoyant les essais heureux d ame- lioration et de progrès dans les principales in- dustries, auxquels s’ajoute un désir bien accusé d’entrer à pleines voiles dans le grand courant de la civilisation moderne par une meilleure appropriation des richesses du sol, de l’indus- trie et du commerce. Ce sont là des progrès réalisés dans ces der- nières dix années, dont il faut louer le jeune royaume serbe. A. Dally. LÄ SCIENCE A L’EXPOSITION LES MACHINES POun LA FABRICATION DU PAPIER DE MM. DARBLAY, PÈRE ET TILS, D’ESSONNES1. MM. Darblay ont fait construire, pour (Exposition, un plan topographique en relief, que le public examine avec curio- sité, et qui montre l’ensemble des usines servant à l’exploitation. Les usines sont groupées dans la vallée de l’Essonnes, sur une étendue de terrain de près de 200 hectares, dont 70,000 mè- tres carrés couverts do bâtiments. Le même plan fait .oir sur le versant de la colline d’EssonnesJa garedeMoulin- Galant (ligne P.-L.-M.), et de l’autre côté de la colline un port sur la Seine, création récente de MM. Darblay. Puis, partant de ces deux points, doux chemins do fer à grande voie, l’un sur viaduc, l’autre en tunnel, qui viennent se rejoindre à Kusine principale, et de là rayonnent vors les divers centres du travail, par autant d’em- branchements, consti tuant ainsi un réseau d’une quinzaine de kilomètres, qui sup- prime les distances entre ces usines sépa- rées, et en forme un tout, d’une exploita- tion facile et économique. Co service, dont le mouvement journa- lier est do 500 à 600 'onnes, occupe trois 1. Voir le n<> 69. grues à vapeur, trois locomotives et une centaine de wagons. Le même chemin de fer nous servira de guide pour expliquer la destination de chaque bâtiment et les opérations qui s’y exécutent. Nous apercevons tout d’abord, espa- cées autour de l’usine, mais prudemment reléguées à distance, les matières pre- mières, éminemment combustibles: mou- les de paille etd’alfa, chantiers dehouille, de bois do tremble et de pâte mécanique, de rognures à refondre, résines, etc. Le chiffon a son magasin spécial. Puis, en nous approchant du centre, les trois usines partielles consacrées à la prépara- tion des pâtes, savoir : 1° La fabrique de cellulose au bisulfite, la première de ce genre qui ait fonctionné en Franco (mars 1883) et où disparaissent les cargaisons des bois de Norvège et de Finlande, pour en sortir transformées en une pâte équivalente à celle du meilleur chiffon ; 2° La fabrique de pâte de paille et d’alfa, divisée en quatre ateliers — hache-paille ; — lessivage à la soude et blanchiment au chlore; — évaporation des eaux de lavage et régénération de la soude ; — caustification des lessives, avec épuisement méthodique des préci- pités calcaires qui, contenant tous les sels minéraux de la paille, sont répandus dans les terres des producteurs, et resti- tuent ainsi au sol los éléments de fertilité indispensables à la culture des céréales ; 3° Le moulin à chiffon, où nous distin- guons : l’atelier des trieuses, — la réserve de chiffon délissé, — les lessiveurs, — les piles défileuses, — le blanchiment, et qui a pour auxiliaires l’usine hydrau- lique des Rayères et le four à chaux de Lambrevillc, station terminus du chemin de fer du côté d’amont. Toutes les pâtes, qui sont appelées chacune à jouer un rôle spécial dans la fabrication du papier, sont enlevées par wagonnets, ßt réunies dans une vaste galerie, de 150 mètres de longueur, qui sert à la fois de magasin et de passage pour les amener aux bâtiments où l’on trouve les cuves raffineuses, au premier étage, et, au rez-de-chaussée, les ma- chines à papier, qui transforment le ruis- seau de pâte liquide on une nappe de papier souple et résistant. On compte 13 machines à papier à l’usine principale, 2 à Moulin-Galant, 2 à Echarcon; total, 17. Il semble que, sorti de ces machines, le papier soit fini. Toutefois, avant d’ètre a l’état de marchandise livrable, il laut qu’il passe encore par doux immenses ateliers, qui occupent un hectare et demi couvert. Ces ateliers sont :