ForsideBøgerL'exposition De Paris 188…quatrième volumes réunis

L'exposition De Paris 1889
Troisième & quatrième volumes réunis

År: 1889

Forlag: A La Librarie Illustree

Sted: Paris

Sider: 324

UDK: St.f. 061.4(100)Paris

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Side af 459 Forrige Næste
L’EXPOSITION DE PARIS ou point de barbe. Leurs instruments, ce sont le violon, le violoncelle, le cymbalum, la cobza, sorte de luth a manche court et à ventre renflé, et la flûte de Pan... La mélodie est vague, sans motif bien déterminé, avec, de temps en temps, un air de pipeau léger et vif, ou un motif de danse. Un de leurs morceaux préférés est Y Étoile, poésie de M. Alexandri, que M. Clavel a traduite en français : la musique est de Demetri C^Floresco. Nous la publions dans ce numéro. Dans la musique des Lautars, on retrouve le sentiment de la vie et du mouvement, l’amour de la liberté et de l’independance, innés à tous ces bohémiens, qu’ils viennent de la puzta hongroise ou de la forêt roumaine... ....... M1” Ilona Covacs a quatorze ans ; son frère, Dego Kovacs, a dix ans. Ils nous viennent de Budapest. Le garçon a le dolman bleu aux brande- bourgs d’or et le pantalon gris; la jeune fille, une jupe verte et un corsage de satin rose, à manches courtes... Ils exécutent sur le cymbalum des czardas avec une volubilité extraordinaire. On leur a donné une médaille d’argent au Trocadéro. .......Traversons les mers... L’estrade est longue et couverte de tapis : tout au fond, les musiciens, et devant eux, les aimées... La petite scène et la salle sont recouvertes d'un vélum que soutiennent les arbres, laissés là, du Champ de Mars... Le ganoûm, Youd, la darbouka, résonnent sous les doigts des musiciens... Les aimées Adila, Farida, Hanetn Mohamed, Kadra, paraissent successivement sur le devant de l’estrade, dans leurs costumes chatoyants : les amateurs goûtent le plaisir que peut offrir le spectacle de la danse du ventre... Voici venir aussi les Soudanais... La taille est petite, le corps est maigre. Ils ont une moustache très courte, le nez court et aplati, les lèvres fortes... La physionomie est douce. Ils portent un maillot marron, une culotte courte, de couleur bleue, une cein- ture rouge; les jambes sont nues. Leur coiffure ressemble à une longue per- ruque, avec un diadème orné de miroirs et de coquillages. Un poignard est accroché au bras droit, au-dessus du coude... Voulez-vous savoir leurs noms? Les joueurs de tam-tam ou de guitarde s'appellent Cheik Abdallah Dou- chach (c’est le chef), et les deux autres Farag; les danseurs sont Hamada et Abdallah Moustapha... Ils dansent sur une mélopée monotone, en remuant beaucoup les pieds et en faisant résonner leur ceinture, composée de nombreux pieds de chèvre, qui s’entrechoquent... Ils simulent aussi un combat avec leurs poignards à manches sculptés, leurs longues lances, leurs boucliers en cuivre, ornés d’une sorte de croix rouge qui se détache sur un fund vert... Pendant que les danseurs s’agitent, le musicien se tient debout, dans sa longue robe bleue. Il pince la lyre ou la guitare qui donne le rythme et qui est ornée de foulards bariolés... Ils racontent volontiers que la guitarde dont ils se servent au Champ de Mars est sacrée, qu’ils ne la ven- draient point pour tout l’or du monde. Lorsqu’elle a été achevée, ils ont célébré un sacrifice en son honneur : le matin, avant de se mettre au travail. 26!) Les cymbaliers hongrois. le soir, avant de dormir, ils prient devant elle... Pendant qu ils dansent ou qu’ils jouent, les Soudanais considèrent le public qui est devant eux, surtout les femmes, qui ne paraissent pas très rassurées. Ils les regardent avec beau- coup de curiosité et presque un peu d’effroi. Il y a pourtant moins de danger pour eux crue pour elles, certainement. Adolphe Adereb. LA MUSIQUE A. L’E XP O SITIO N. — Les Soudanais au Gafé égyptien.