ForsideBøgerL'exposition De Paris 188…quatrième volumes réunis

L'exposition De Paris 1889
Troisième & quatrième volumes réunis

År: 1889

Forlag: A La Librarie Illustree

Sted: Paris

Sider: 324

UDK: St.f. 061.4(100)Paris

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cc 'M L’EXPOSITION DE PARIS à vapeur qui se voient à l’Exposition, pour donner à nos lecteurs une idée générale de l’état actuel de l’industrie des moteurs à vapeur, et des progrès qu’elle a faits depuis l’Exposition de -1878. En se reportant un peu plus en arrière, c’est- à-dire à vingt années environ de distance, il était bien connu que les machines à vapeur ne donnaient qu’un faible rendement mécanique. Vers 1870, les machines à vapeur employées dans les manufactures et les usines brûlaient environ 4 kilogrammes de charbon, pour pro- duire, pendant une heure, la force d’un cheval- vapeur. Or, les machines actuelles ne con- somment que 750 grammes de charbon, pour produire le même travail, pendant le même espace de temps. Cette économie énorme dans la production de la vapeur explique, en partie, la révolution qui s’est faite, depuis 1870, dans les conditions et les résultats du travail industriel de tous les peuples producteurs, en Europe et en Amé- rique. Les prodigieux développements qu’a pris la fabrication manufacturière, l’excès no- table et constant de la production sur la con- sommation, ont amené les Etats de l’Europe à chercher une expansion coloniale, pour créer un débouché nouveau aux innombrables produits de leurs manufactures. Les chiffres que nous venons de citer ré-, suraent, d’une manière frappante et claire tout à la fois, les perfectionnements fondamentaux qu’a reçus la machine à vapeur depuis vingt ans, et la supériorité qu’elle présente, sous le rapport de l’économie, sur tous les moteurs présents et passés. Mais comment nos ingénieurs, nos sa- vants et nos constructeurs sont-ils parvenus à modifier la machine à vapeur, de manière à réaliser cette économie extraordinaire ? Par trois voies différentes : 1° En perfectionnant le mode d’admission de la vapeur dans les cylindres, c’est-à-dire en rendant le jeu des tiroirs mathématique, pour ainsi dire, de manière à ne pas laisser perdre la plus petite fraction de sa puissance méca- nique; 2° En remplaçant les tiroirs par des sortes de soupapes, s’ouvrant et se fermant avec la préci- sion d’une machine d’horlogerie ; 3° En tirant tout le parti possible de la dé- tente delà vapeur, et,pour cela, en faisant usage de deux à trois cylindres successifs, dans les- quels la vapeur se détend, de manière à épui- ser entièrement son énergie mécanique. De là sont venues : 1° Les machines genre Corliss ; 2° Les machines à soupapes, genre Sulzer; 3° Les machines compound. Ces trois types généraux figurent, chacun en grand nombre, à l’Exposition. Nous décri- Fig. i. —Vue d’ensemble d’une machine Corliss (type de 1867). rons d’abord la machine originale du construc- teur Corliss. Disons toutefois, avant d’aller plus loin, que le constructeur américain G.-II. Corliss est mort le 21 février 1888, à Providence (Khode-Island). A l’âge de 18 ans, il était employé dans un magasin d’épicerie, et, bien qu’ayant eu occa- sion de témoigner, dès cette époque, de dispo- sitions extraordinaires pour la mécanique, ce n’est qu’à l’âge de 25 ans qu’il s’adonna à cette science, et. embrassa la profession où il devait s'illustrer. Corliss vint s'établir à Providence, en 1844, et c est là que, dès -1848, il créa la machine qui présentait les caractères essentiels du type, uni- versellement connu, auquel il a donné son nom. Corliss avait été un des organisateurs de l’Exposition du Centenaire américain. Il avait fait à ses frais l’installation de toute la distri- bution de force motrice. Corliss a concédé, en Europe, l’exploitation de son système à quelques constructeurs français ou anglais, qui l’ont, du reste, modifié, chacun avec beaucoup d’avantages. C’est ce qui nous a donné la machine Wheelock, la machine genre Corliss du Creusot, celle de MM. Garnier et Le- couteux. La figure 1 représente la machine Corliss du dernier type du constructeur américain, dit type de 1867. Cette machine se compose des organes suivants: 1° un cylindre, X, dans lequel se meut un piston. La vapeur arrivant de la chaudière par le tuyau supérieur T, se détend dans ce cylindre, et en sort par les robinets Q et Q', pour se rendre au condenseur placé au-dessous du cylindre, et qu’on ne voit pas dans la figure 1, parce qu’il est installé dans le sous-sol, au- dessous de la machine. A chaque extrémité du cylindre X se trouvent deux orifices, V, V', pour l’admission de la vapeur. Le modèle de distribution de la vapeur dans la machineCorlissassure une excellente détente. Elle se fait au moyen de distributeurs particu- liers. Les, robinets distributeurs d’admission de vapeur V, V' sont manœuvres par déclic. Cha- cun, au lieu de recevoir, comme les organes d’échappement Q, Q', un mouvement continu de la part de l’arbre du volant P, est constamment soumis à l’action d’une force extérieure, qui est ici un ressort en acier, II IL Ce ressort tend à pousser le robinet vers sa position de fermeture complète. 11 n’est écarté de cette position, pour ainsi dire normale, que lorsque certaines pièces commandées par l’arbre du volant rencontrent dans leur parcours d’autres pièces reliées au distributeur, et les entraînent avec elles. La ren- contre a lieu au commencement de chaque pé- riode d’admission de la vapeur. Le régulateur en usage dans les machines Corliss est le pendule conique 11', muni de l’an- cien régulateur à boules m m'. La détente est rendue variable par ce régulateur. En effet, la puissance développée par la machine doit pou- voir varier dans de très grandes limites. Autre- fois, on agissait sur la valve d’arrivée de vapeur par le régulateur à boules de Watt. Aujourd’hui on a abandonné ce procédé, qui ne pouvait, d’ailleurs, maintenir l’allure parfaitement con- stante. On arecours au pendule conique, lequel, en agissant sur la détente, maintient le nombre de tours constant, car s’il y a une réduction dans