ForsideBøgerL'exposition De Paris 188…quatrième volumes réunis

L'exposition De Paris 1889
Troisième & quatrième volumes réunis

År: 1889

Forlag: A La Librarie Illustree

Sted: Paris

Sider: 324

UDK: St.f. 061.4(100)Paris

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287 L’EXPOSITION DE PARIS L’assistance était enfiévrée d’enthousiasme patriotique. Le lendemain, une nouvelle représentation était donnée devant les élèves des écoles de la Seine. Après avoir été émerveillés par 1 aspect de la salle-et avoir échangé à voix basse leurs impressions, les enfants acclamèrent chaleu- reusement l’ouverture, et, quand le rideau s’entrouvrit, dix mille voix grêles remplirentla nef de bravos et de cris de : « Vive la Républi- que! » A l’entrée des soldats, c’est un véritable délire: chacun cherche à reconnaître les uni- formes, habilement groupés. Les travailleurs sont aussi fort applaudis. Le chœur de la Jeu- nesse est bissé, et, lorsque paraissent les enfants, la joie est au comble. La sortie de celte fêle enfantine en fut peut- être la partie la plus curieuse. Ceux des quartiers les plus proches s’en allaient bravement à pied, par le bras ou par la main, marchant en files indiennes. Les autres s’entassaient dans <1 im- menses tapissières prêtées par les mairies. Ce fut pendant une heure une cohue sans désordre, de bambins et d adolescents jasant, débordant d’enthousiasme, oubliant Je sommeil dans leur empressement à communiquer leurs sensations et leurs sentiments, et à décrire dans tous ses détails le spectacle inoubliable auquel ils avaient assisté. / VII LE MONUMENT DE LÄ PLACE DE LA NATION Le 21 septembre, était inauguré, place de la Nation, l’admirable monument de M. Dalou, représentant « Le triomphe de la République », que la gravure avait reproduit déjà sous toutes les formes. La figure qui couronne ce chef-d’œuvre, la République triomphante, debout sur le globe, est d’une simplicité d’allure et d’une grandeur qui étonnent : c’est plus qu une femme, c est une déesse dont le port trahit 1 origine surhu- maine. Le statuaire y a mis son génie et sa foi. Elle marche, elle vit, elle s avance vers vous, sobrement drapée, la main ouverte, de bonnes paroles sur les lèvres. Et le groupe qu’elle domine, le char qui la porte, les lions qui la traînent, forment un ensemble dont la richesse décorative s’allie à la plus male simplicité. (A suivre.) V.-F. M. On sait que le programme des fêtes du Cen- tenaire comprenait une Ode triomphale à la République. Un concours fut ouvert; niais le poème du lauréat, M. Georges Vicaire, ne trouva pas de compositeur. Holmès, qui n’avart pas concouru, proposa à M. Alphand une œuvre conçue, paroles et musique, sur le plan de la scène lyrique de Gossec, représentée en -1792 à l’Opéra {L'OU'rande à la liberté). M. Alphand présenta le scénario à la commission spéciale et fut assez heureux pour le faire accepter. Le Conseil municipal de Paris vota 300,000 francs pour une triple exécution gratuite de la scène lyrique. M. Colonne réunit ses musiciens et ses choristes, et, avec l’aide de MM. Fock et Beaugé, obtint une rapide mise au point scénique et musicale. Pour monter cette œuvre dans laquelle figu- rent plus de douze cents personnes, il fallait un théâtre gigantesque; il fut construit au Palais de l’industrie, et, par la beauté et 1 heureuse proportion des décors, on put obtenir un eilet réellement merveilleux. Une baie de 45 mètres de hauteur formait l’entrée de la scène, qui se prolongeait sur une profondeur de 50 mètres. Au fond, une toile de60 mètres de haut repré- sentait de riants paysages ; dans le lointain se dressaient des montagnes. Au centre de la scène s’élevait l’autel de la Patrie, qu’enveloppait le drapeau tricolore ; on y accédait par un immense escalier; aux quatre coins, dans des trépieds, brûlaient des parfums. De chaque côté, des pentes douces, semblantvenir des derniers plans du décor du fond, descendaient jusqu’au vaste proscénium qui occupait le devant du théâtre, à la manière antique ; à droite et à gauche de la scène, au premier plan,deux portes monumen- tales; c’est par là que les chœurs faisaient leur entrée. Chaque groupe vase ranger sur le proscénium et, après avoir chanté, il remonte par les deux rampes et va prendre place sur les hauteurs du fond de la scène, formant un ensemble harmo- nieux et imposant de 800 figurants, vêtus de costumes où le goût le dispute à la vérité. Des appels de trompettes se répondent et la marche triomphale s’élève des profondeurs de l’orchestre. Les vignerons entonnent un chœur très coloré; viennent ensuite : les moissonneuses, accompagnées de Gérés, portée sur des gerbes de blé et de fleurs des champs; Mars assis sur un char; Neptune sur un rocher de corail; derrière, un défilé de soldats de toutes armes; les travailleurs des champs et ceux des villes, précédés du cortège des « Compagnons ». L’en- trée des Arts et des Sciences a lieu au point culminant du poème lyrique. Derrièrel’Amour et la Jeunesse arrivent les chœurs de jeunes gens et de jeunes filles, les amoureux, les enfcintsj les mains pleines d’épis et de feuillages. Soudain, la nuit tombe sur la scèïic, la foudre gronde et une femme vêtue de deuil, les fers aux mains, apparaît : c’est la France. Subite- ment la scène est inondée de lumière; les plis du drapeau tricolore s’écartent et laissent voir une République, portant le péplum d’azur, la tunique blanche et le bonnet phrygien, cerclé d’une couronne d’épis d’or. C’est l’apothéose. Une beauté colossale, MraeRoumi, apportait a cette scène dramatique le concours d’une pro- digieuse voix de contralto aussi ample que déco- rative, et que l’on entendait dans toute la nef du gigantesque palais. Un cri de triomphe a salué cette apparition et des applaudissements frénétiques ont éclaté, pendant que les masses chorales célébraient à l’unisson la Patrie délivrée et régénérée. LA SCIENCE A L’EXPOSITION LA PHOTOGRAPHIE1 plis de gravures, qui viennent éclairer et. compléterles descriptions deFauteur. Les ouvrages de pure imagination ont même recours aux illustrations. Le récit a bien plus d’adrait, quand un dessinateur (le ta- lent vient, presque à chaque page, met- tre, pour ainsi dire, le sujet du récit sous nos yeux. A quelles dépenses n’aurait pas eiilrü.îi)C ce déluge d’illustrations, s il eut fallu employer, comme autrefois, la gra- vure sur bois, qui demande un artiste pour dessiner sur le bois, puis un graveur pour tailler ce bois, 6t traduiro, sans la dénaturer, l’œuvre du dessinateur? La gravure par la. photographie a permis de supprimer le plus souvent les deux inter- médiaires entre la création etl exécution de l’œuvre, c’est-à-dire le graveur sur bois, et quelquefois même le dessinateur lui-même. 11 était donc fort important de connaître l’état actuel de la gravure photographi- que. Les movens d’obtenir des clichés eu relief applicables àla typographie, c’est-à- dire donnant des dessins que l’on tire en typographie, en même temps que les pages du texte, ce qui procure une éco- nomie considérable, peuvent être réduits à deux : 12 La production d’un cliché en relief, en zinc, qui rend, avec une fidélité rigou- reuse, le dessin tracé par l’artiste. 13 La production d’un cliché en relief, en cuivre, qui rend, très fidèlement une vue photographique quelconque, paysage, portrait, monument, etc., sans aucune intervention du dessinateur. Le premier de ces procédés s’appelle gillotage, du nom de l’inventeur Gillot; le second porte le nom de photogravure directe. Tels sont les deux procédés qui ser- vent à donner les clichés en relief, appli- cables aux tirages typographiques. Quant aux procédés permettant d’ob- tenir des gravures en taille-douce, c’est-a- dire des plaques portant la gravure en creux, ils ont beaucoup perdu de leur importance. La gravure typographique {giltotage ^photogravure directe) joue maintenant un li és grand rôle dans 1 im- primerie, lundis jdtoto-litJiograph ie et la gravure photographique en creux ne trouventquede rares débouchés. Tandis que la pluparl des ouvrages de science et d'art se remplissent de gravures déri- vant de la photographie et s’imprimant avecle texte, au contraire les photo-litho- graphies et les gravures en taille-douce, qu’il faut faire tirer à part, et qui, dès lors, reviennent à un prix élevé, ne se voient que très rarement dans les publications des éditeurs, et ne servent qu’à des besoins vraiment artistiques. Un intérêt de premier ordre s’atta- chait à apprécier, à (Exposition, les pro- grès de la gravure photographique, c’est- à-dire de l’emploi des procédés photogra- phiques, dans la gravure sur bois et sur les métaux. Aujourd’hui l'imprimerie fait un emploi considérable de la photographie appliquée à produire les clichés en relief, soit en zinc, soit en cuivre. Les livres de science, d’art ou d’industrie, sont niaintenant rem- •1. Voir le n” 75.