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modifications. La Compagnie de Fives-Lille, qui avait présenté ce projet au concours, y proposait
de descendre des piles circulaires en maçonnerie d’un diamètre de 19 pieds (env. 6 m), en plaçant la
maçonnerie sur un caisson en tôle destiné à être rempli d’air comprimé. Ce caisson devait être
descendu jusqu’au sol incompressible, c’est à dire jusqu’à 110 pieds (env. 34 m,5) de profondeur, et
puis rempli de béton. En cas que l’on ne réussît pas à descendre la pile à plus d'env. 80 pieds
(env. 25 m) de profondeur, qui était la plus grande profondeur que l’on eût atteinte jusqu’ici pour
des travaux semblables, on proposait de soutenir la pile à l’aide de pieux à vis, qui devaient être
vissés dans le sol en partant de l’intérieur du caisson.
La superstructure devait être formée par deux poutres prismatiques à treillis, 2 travées se
trouvant au nord et 4 au sud du pont tournant; de plus on proposait alternativement d’établir une
voie supérieure pour les voitures ordinaires avec des rampes en tôle.
La commission, n’ayant pu recommander l’exécution du projet tel qu’il était proposé par
la Compagnie de Fives-Lille, développa dans son rapport ses idées sur la construction des
fondations et de la superstructure du pont aussi bien que sur l’exécution des travaux et sur le prix
total de la construction.
La longueur du pont de 1200 pieds, primitivement proposée, la commission crut sans hésiter
pouvoir conseiller de la réduire, les variations du niveau du fjord et la vitesse du courant n’étant pas
considérables, et les remblais reliant les culées aux chemins de fer respectifs pouvant être enlevés
et remplacés par de légères constructions en fer, si un élargissement du profil devenait nécessaire dans
le temps. Les culées, il faudrait les placer par des raisons d’économie un peu en dehors des
bas-fonds, à peu près à 8 pieds (2 m.5) de profondeur, ce qui réduirait leur distance réciproque à la
même qu’il y avait entre les anciens embarcadères des bacs, soit 1000 pieds (314 m).
Quant à la forme des piles, la commission fit observer que, bien que les piles circulaires
projetées par la Compagnie de Fives-Lille fussent plus faciles à descendre que les piles oblongues,
leur stabilité étant la même dans toutes les directions, il faudrait cependant donner la préféreme
aux piles oblongues, afin de mieux pouvoir résister à l’influence du vent, du courant et surtout du
mouvement des glaces. De plus, les piles proposées étaient trop faibles, ce qui fit que la commission
proposa d’en augmenter considérablement les dimensions, en donnant à la pile du pont tournant un
diamètre de 25 pieds (7 m,83) au moins, et aux autres piles une largeur de 13 à 16 pieds (4 à 5 m)
sur une longueur de 35 pieds (11 '";.
Quant à l’exécution des travaux, la commission conseilla, comme l’avait proposé la Compagnie
de Fives-Lille, de descendre les piles à l’aide de la méthode pneumatique, se reposant à cet égard
comme la compagnie sur la conviction que l’on réussirait à l’aide de cette méthode, selon toute
probabilité, à atteindre la profondeur nécessaire, et qu’il serait en tout cas possible d’atteindre la
profondeur maximum de 80 pieds, considérée comme normale pour les travaux de cette nature, après
quoi il faudrait soutenir la pile par d’autres procédés.
Le procédé proposé pour cette éventualité par la Compagnie de Fives-Lille, de visser les
pieux en partant du caisson à air comprimé qui se trouve sous la pile, la commission ne pouvait pas
le recommander, le vissage étant difficile à mener à bonne fin dans l’étendue nécessaire et pouvant
devenir très incertain, parce que les pieux pouvaient facilement rencontrer des objets de fortes
dimensions, des pierres, des troncs d’arbres, etc., ce qui les empêcherait de pénétrer jusqu’à la
profondeur nécessaire.
La commission recommande de tirer parti dans ce cas de l’énorme force motrice qui se
trouve dans l’air comprimé —• qui n’avait eu jusqu’alors d’autre but que d’exclure l’eau — en
l’employant activement à enfoncer jusqu’au sol incompressible des cylindres creux en fer, munis
d’un couvercle libre.
Dans le cas en question, les circonstances locales paraissaient être exceptionnellement favo-
rables à l’emploi de cette méthode, mais on verra par la description suivante de l’exécution des
travaux qu’il n’y eut pas lieu d’appliquer la méthode décrite, proposée par la commission, puisque